Je me rends compte...
Esta manhã, escutei o primeiro tema do novo album de Sérgio Godinho, 'Mão na música'. J'étais dans la voiture, je roulais, deixei o Joel em Oberkorn para o seu curso de música, ensuite direction Esch pour emmener Lara à son école de ballet. A voz do cantor e as suas frases estranhamente familiares sobre o sentido da música. Lara écoutait, je voyais dans le rétroviseur qu'elle était attentive et intriguée. Vieram-me à mente uma infinidade de momentos passados ao som dos albuns do cantautor. Pensei: "Sérgio Godinho est l'une des raisons qui m'ont toujours fait sentir portugais. Não é uma questão de nacionalismo ou de patrotismo simplório, mas sim de afinidade com uma língua, com uma poética, com os ecos nas paredes da minha alma; como essas palavras escritas e ditas dessa maneira ligam directamente com o mais intimo do meu ser."
La chanson arriva à sa fin, j'ai demandé à Lara "gostaste?", ela disse "sim". Ensuite, aux premières notes de "Bomba-relógio", elle me lance "Papa, pone la canción otra vez, por favor!" Je lui dis d'accord, et je reviens au début du CD, novamente escutamos "Māo na música" Je me demande quelles sont les impressions à l'oeuvre dans cette petite tête qui n'a même pas six ans. Comment le chant en portugais, comment la poésie, comment les notes musicales imprégneront le ressenti de ma petite princesse?
Recordo o concerto de sexta à noite, recordo a beleza do evento, recordo o "soube-me a pouco", recordo o desejo de prolongar o encanto pela noite fora. Je me rappelle les conversations et la bonne humeur après le spectacle. Je me rappelle ce que j'ai pensé au sujet des responsables du Kinneksbond et de la Caixa. "Ils s'efforcent de défendre et promouvoir une certaine idée de la culture. Nāo a cultura estereotipada, de aparato, elitista,mas sim a cultura esclarecedora e partilhada.
Tout au long de la matinée, au fil de mes allées et venues, j'ai écouté le restant des chansons de l'album. Des chansons merveilleuses qui m'ont ouvert la porte de mes vingt ans... J'ai retrouvé le quartier de mes grands-parents. J'ai retrouvé les jours où je lisais les journaux "Sete" et plus tard "Blitz". Je découvrais les nouveaux albums de Sérgio et des Smiths en même temps, de "Sétima Legião" et de Tom Waits, de Vitorino et de Peter Hammill, de Fausto et de David Sylvian. Je lisais "A morgadinha dos canaviais" et Boris Vian, Eça de Queirós et Dostoievski. Au cinéma, "Midsummer night sex comedy" et "Beau-père"... Le monde était encore à moi.