Un jeune homme solitaire, The Driver, conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n'a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu'en conduisant - et au volant, il est le meilleur.Shannon, son manager, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d'investir dans une véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C'est alors que la route du pilote croise celle d'Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n'est plus seul. Lorsque le mari d'Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s'acquitter d'une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L'expédition tourne mal... Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n'a pas d'autre alternative que de les traquer un à un.Attention chef d'oeuvre : Nicolas Winding Refn avait reçu le prix de la mise en scène à Cannes cette année et il ne l'a pas volé... Drive est un film noir magnifique, violent, brutal, métaphysique presque, caché sous les apparences d'un film d'action.Le héros, dont on n'apprend jamais rien de personnel, est incarné par le superbe Ryan Gosling : oui, encore lui, celui de Blue Valentine, celui de Crazy, Stupid, Love, et bientôt celui de The ides of march de et avoir George Clooney. Intense, profond, Gosling est surprenant dans le rôle de ce personnage hors norme qui passe de l'apathie à la violence extrême en une seconde.
Les seconds rôles sont eux aussi incroyables, de Carey Mulligan, la lumière du film, à Bryan Cranston dans le rôle du manager...J'ai trouvé la réalisation extraordinaire : réalistes et virtuoses, les scènes de poursuites en voiture sont à la fois pesantes et aériennes le tout sur une musique hypnotique. Chaque silence, chaque ralenti, chaque fusillade, chaque baiser, dégage une poésie violente et mélancolique que seuls les grands cinéastes savent transmettre.Drive est sans conteste mon coup de coeur de cette année, un conte urbain utra-violent, intemporel, magnifique de ses clairs-obscurs.