A Whiter Shade of Pale

Publié le 23 octobre 2011 par Polyphrene

We skipped the light fandangoTurned cartwheels 'cross the floorI was feeling kinda seasickBut the crowd called out for moreThe room was humming harderAs the ceiling flew awayWhen we called out for another drinkThe waiter brought a tray
And so it was that laterAs the miller told his taleThat her face, at first just ghostly,Turned a whiter shade of pale[]

La pluscélèbre des chansons du groupe Procol Harum, « A Whiter Shade of Pale »(paroles de Keith Reid, musique de Gary Brooker et Matthew Fisher) serait lachanson la plus diffusée en public des 75 dernières années, et a fait l’objet de près de 100 reprises par les artistes les plus divers (dont Annie Lennox et Willie Nelson). Si la musique estinspirée (mais non copiée) d’œuvres classiques (notamment de JS Bach), les parolesrestent hermétiques, créant une ambiance onirique, voire psychédélique tout àfait dans le style des « sixties ». Elles vont l’objet d’innombrables interprétations, suggestions et supputations. Le plus souvent, lescommentateurs y trouvent la métaphore d’un voyage représentant l’évolutiond’une relation amoureuse et/ou sexuelle, quand d’autres considèrent qu’ils’agit – tout simplement – de la relation d’un « trip » consécutif àl’utilisation d’une substance psychotrope largement usitée à cette époque (et ma traduction est compatible avec cette interprétation).L’auteur lui-même reste évasif à ce sujet, précisant cependant qu’il était, àcette époque, fortement influencé par Bob Dylan, d’une part, et par les œuvres artistiquesfrançaises, depuis les peintres surréalistes jusqu’au cinéma, d’autre part. Ilaffirme même que, s’il est possible qu’il ait « fumé » lors de laconception de cette chanson, ce n’était pas le cas lorsqu’il l’écrivit et qu’ilfaut y voir l’influence de ses lectures et non de la drogue.Il resteque cette chanson véritablement mythique a fait danser, rêver - et plus siaffinité – des générations, et qu’elle reste emblématique de cette époquefabuleuse de foisonnement artistique que furent les « sixties ».

Un TeintEncore Plus Blafard
Passé lebref FandangoAu solétalant nos corpsJe sentaiscomme un mal de merLa foule envoulait encoreLa sallebourdonnait plus fortLe plafondvolait plus hautOn fitsigne au serveur pour un verreIl porta unplateau
Et c’estainsi, que, plus tard(Quand) Lemeunier dit son histoireSon teintsi pâle malgré le fardDevient encoreplus blafard
Elle dit «Je n’vois pas pourquoi,Et lavérité se voit »Mais surmon jeu, promenant mes doigtsJe n’voulais pas qu’elle soitL’une desseize vestales emmenéesSur la côtevers leur destinéeEt mes yeuxétaient ouverts maisIls auraientpu être fermés
« (Je) Suisen permission à terre »Me dit-elleen pleine merAlors je lapris par le miroirJusqu’à cequ’elle obtempèreDisant « Tues la sirène quiPromenaNeptune en mer »Mais, sitristement elle souritQu’aussitôtmourut ma colère
Si lamusique nourrit l’amourSa reineest donc l’humourEt si, demême, l’envers est en faceAlors,propre est la crasseMa bouche,comme en cartonFit dans matête un trou béantAlors, enplongée vers le fondNousattaquâmes l’océan
Et c’estainsi, que, plus tard(Quand) Lemeunier dit son histoireSon teintsi pâle malgré le fardDevientencore plus blafard
Encore plusblafardDevientencore plus blafardEncore plusblafard
(Traduction– Adaptation : Polyphrène)