J'ai trouvé le chasseur idéal pour sensibiliser les écoliers sur les questions de la biodiversité (comme le rappelait judicieusement M-C Blandin, à l’heure des fermetures de postes d’enseignants, alors que le Gouvernement a supprimé l’année de formation pédagogique des maîtres, est-ce vraiment opportun de conforter la légitimité des chasseurs à venir parler à l’école de biodiversité ?).
Car il fera coup double, ce chasseur. Il parlera aux enfants attentifs des accidents domestiques. Ces derniers sont la première cause de mortalité enfantile. Chaque jour, deux enfants décèdent.
Lui, au moins, devant les gosses, il mettra l'accent sur les consignes de sécurité que les viandards en action de chasse suivent toujours strictement (comme ne jamais tirer en direction d'une route) pour ne pas mettre la vie des promeneurs en danger et de l'exemple qu'ils doivent aussi montrer à la maison car une arme à feu, c'est très dangereux.
Un fusil de chasse, c'est une arme de 5ème catégorie, il faut prendre des précautions.
Nettoyer un fusil chargé, c'est comme ranimer les braises d'un barbecue avec de l'essence. Il faut être totalement inconscient pour faire ça.
Ou enlever l'herbe qui bloque la lame de la tondeuse à gazon quand le moteur n'est pas éteint. Seul un abruti s'y essaierait...
Notre chasseur, il l'a fait.
Chez lui, bien peinard, à Saint-Nazaire-en-Royans (Drôme), samedi 22 octobre, il nettoyait son arme. La sécurité n'était pas actionnée et il y avait une balle dans le canon.
Il a pris la semoule dans la guibole.