Consolidated Edison est l’une des plus grandes sociétés par actions du secteur de l’énergie aux États-Unis, avec un chiffre d’affaires annuel de 14 milliards et des actifs de 36 milliards de dollars. Sa principale filiale, Consolidated Edison Company of New York, Inc., fournit de l’électricité, du gaz et de la vapeur à plus de 3 millions de clients à New York et dans le comté de Westchester, New York, un territoire de 1 709 km² (660 mi²) qui compte près de 9 millions d’habitants.
La première incarnation de Con Edison, la New York Gas Light Company, a été fondée par un groupe d’investisseurs de New York en 1823. L’année suivante, le titre de la New York Gas Light est échangé à la bourse de New York. Ainsi, Con Edison détient le record de l’entreprise la plus ancienne cotée au NYSE. Les activités de Con Edison dans le domaine de l’électricité ont également débuté en 1882, lorsque Thomas Edison, de l’Edison Electric Illuminating Company of New York, débute ses livraisons d’électricité à 59 clients, regroupés dans une zone d’un mille carré à Lower Manhattan. C’est le tout premier réseau de distribution électrique au monde !
En tant que monopole, Consolidated Edison Company of New York (CECONY) n’a pas à s’inquiéter de la concurrence, mais doit tenir compte des taux de croissance démographique. Les prix sont fixés par les régulateurs du gouvernement. Cela signifie que les principaux moteurs de croissance pour ConEd sont des changements dans les populations des régions qu’elle dessert. Récemment, cependant, la croissance de l’entreprise n’est pas provenue de l’augmentation de la population, mais de la croissance de la charge. Cela signifie qu’environ le même nombre de clients ont consommé plus d’énergie par habitant.
En raison de son mélange de clients résidentiels et commerciaux, CECONY est relativement protégée contre les chocs économiques (du moins par rapport à des services publics qui desservent des clients plus industriels). Pourtant, ConEd est dépendante de la santé de l’économie de New York et un ralentissement économique pourrait sérieusement entamer ses revenus.
Ce caractère monopolistique et défensifs d’ED se répercute sur son titre. L’action affiche une volatilité de seulement 10.52% et un beta minuscule de 0.27. Le rendement en dividende moyen sur le long terme est particulièrement attractif, avec 5.89%. Par contre le ratio cours/bénéfices n’est pas aussi glorieux, avec 15.80. De plus, même si ED a augmenté son dividende depuis 36 années consécutives, la progression annuelle moyenne de ces dernières années n’a été que de 0.84%. Le ratio de distribution, avec 65.78%, laisse encore un peu de marge à ED pour augmenter son dividende dans le futur, même en cas de stagnation des bénéfices, mais il faut s’attendre à des progressions similaires à celles de ces dernières années.
On constate dans le graphique ci-dessous le caractère défensif d’ED. La progression du cours est constante, mais faible, comme celle de ses dividendes.
ED offre un bon rendement, un cours peu volatil et peu sensible à la conjoncture. Toutes proportions gardées, on pourrait presque le considérer comme une obligation, même dans ses défauts. En effet, la croissance anémique du dividende le rend tributaire de l’inflation.ED est un titre idéal pour un rentier, avec un rendement important, stable, un cours peu volatil, et de bons fondamentaux. Mais de notre point de vue, avec une perspective de placement à long terme, la croissance des distributions n’est pas assez élevée pour justifier un achat.
Sources : wikipedia.org, wikinvest.com, yahoo.com, swissquote.ch, dividendes.ch