Errances sur les quais de Lisbonne !
Cet ultime one-shot invite à suivre le destin de Théo, un ancien marin de la Royale qui tente de devenir écrivain. C’est l’héroïne de son premier roman, l’aventurière portugaise Inès de Florès, qui l’emmène à Lisbonne, où il fera la rencontre de Diego, un marin angolais, et d’Isabella.
Si les acteurs de ce récit restent à quai, le lecteur se retrouve balancé entre des liens d’amitié qui se tissent au fil des rencontres, des souvenirs de marins revenus à terre et les aventures d’Inès de Florès. Ces récits portés par la force des mots s’imbriquent au fil des pages et font parler l’amour et l’amitié. Malgré la qualité de la prose, j’ai eu du mal à rester accroché à ces différents destins qui s’entrecroisent. Très poétique, mais également assez lent, le récit repose plus sur les mots que sur l’action et ne plaira donc pas à tout le monde. J’ai surtout apprécié les aventures de l’héroïne de Théo, ainsi que la poésie des textes et du dessin. Le trait très épuré de Christian Cailleaux restitue parfaitement l’ambiance mélancolique qui règne aux abords des ports, parmi ces marins et ces gens dont les pensées et les souvenirs se perdent sur la surface de l’océan.