Le chiffre est imposant: 45 des quelque 300 films présentés lors de la 35ème Mostra de Sao Paulo sont des productions ou co-productions françaises. Le festival a débuté le 21 octobre et se poursuivra jusqu'au 3 novembre.
"Late Bloomers" de Julie Gavras, "L'illusion comique" de Mathieu Amalric, "Low Life" de Nicholas Klotz e Elisabeth Perceval, "Les Neiges du Kilimandjaro" de Robert Guédiguian, "Les Contes De La Nuit" de Michel Ocelot ou encore "Pater" d'Alain Cavalier sont quelques-uns des films français qui seront présentés au public paulista. Cliquez ici pour plus de détails.
Lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu au fondateur de la Mostra, le cinéphile et critique Leon Cakoff, décédé quelques jours auparavant. Né Leon Chadarevian en Syrie en 1948, il était arrivé au Brésil avec sa famille à l'âge de huit ans. Il avait par la suite adopté le pseudonyme de Cakoff durant la dictature militaire. C'est d'ailleurs en réaction à la censure du cinéma par le régime militaire qu'est née la Mostra, comme le racontait Leon Cakoff dans une interview.
Leon Cakoff a marqué la cinéphilie brésilienne. C'est à Leon Cakoff et à sa Mostra que le public local doit d'avoir découvert Tarantino bien avant "Pulp Fiction" et des cinéastes étrangers alors méconnus comme Kiarostami ou Pelechian , comme le rappelait récemment le critique Luiz Zanin. Parmi les habitués du festival figure également Manoel de Oliveira, dont Leon Cakoff avait co-produit le dernier film, "L'étrange affaire Angelica", en partenariat avec sa femme Renata de Almeida, actuelle directrice de la Mostra.