Les collections capsules sont aux saisons de prêt-à-porter ce que les stars sont aux publicités de parfum : des représentants temporels qui apportent de leur énergie et de leur charisme à une marque.
Si au début, il était incroyable de prétendre à une belle griffe via une marque utlra grand public, désormais le concept est quelque peu galvaudé. En effet, la régularité chronologique tue l’exceptionnel. L’absence de qualité tue le design. Et la créativité que l’on attendait n’est pas toujours à la hauteur de nos espérances de modeuses affirmées. Les collections capsules laissent souvent un goût doux amer de déception.
La collection Versace pour H&M
Dans l’air du temps, sûrement, sur les racks certainement, dans la rue, je suis moins sure. La collection de Donatella ne manque pas de sexy, le contraire aurait été étonnant, mais pour autant je doute. Comme je n’ai pas douté pour les collections capsules précédentes qui bénéficiaient alors de ma candeur et de mon désir de posséder une pièce de créature, fusse-t-elle démocratisée par l’industrie textile.
Or, collection après collection, il s’avère que je ne possède pas une de ces pièces supposément aussi désirables qu’abordables. La moindre qualité et le côté seconde zone des pièces tuent en moi le rêve d’exceptionnel que représente le luxe du prêt-à-porter haut de gamme.
Lanvin a fait exception bien que la pauvreté des coupes m’ait empêché de franchir le cap de l’achat, alors que les robes étaient, somme toute, relativement faciles à porter.
Cette année, la donne est autre. Le style Versace est avant tout très goldy et clinquant, avec des imprimés chocs, une palette criarde, parfait pour les pitounes du samedi soir, pourront dire les mauvaises langues.
Toutefois, quelques pièces se distinguent de ce brouhaha visuel, notamment cette petite robe noire et la robe métallisée, qui bien faite, peut s’avérer gagnante.
Réserve-t-on son 17 novembre ?