Borgia // Saison 1. Episode 3. Episode Trois.
Alors que dans la version américaine le conclave ne faisait que quelques minutes, ici on lui consacre tout un épisode entier. Le Pape Innocent est donc mort à la fin de l'épisode précédent, et
son meurtrier était torturé puis tué sur la place public. Cet épisode est donc la suite logique des évènements, et ce fameux conclave avec l'élection d'un nouveau pape. Alors que la version
américaine ne s'y ait pas attardée, et que par la même occasion on apprenait donc rien du tout dans les faits historiques, cet épisode permet au contraire de tout nous révéler pour le meilleur.
Je dois avouer que la chute de De la Rovere, ou encore de la montée de Borgia avec ses coups en douce était bien vu. On a un ensemble vraiment bien écrit, soigné, et surtout dont la tension se
mesure au millimètre près. D'ailleurs, au lieu d'être imprécise, elle se situe très bien dans le temps, les évènements avancent très bien au fur et à mesure tout en conduisant des épisodes assez
spéciaux, prenant un fait global tout en poursuivant la série.
Tom Fontana a vraiment fait un boulot d'orfèvre car toute la partie avec la conclave est sûrement la plus intense que j'ai connu jusqu'ici avec la série. C'est à la fois bien écrit mais aussi
très bien réalisé. La beauté des décors aide. On a pas l'impression d'être au milieu des studios d'Hollywood mais bien dans les vrais lieux, authentiques. Cette fidélité permet à juste titre de
nous plonger dans un univers qui parfois pourrait être assez violent. C'est là que Cesare intervient avec sa progéniture. Le personnage est toujours tiraillé par le fait qu'il a rompu le pacte
que son père avait fait avec Dieu et sa mère. Cet enfant il n'en veut pas, et je sais pas trop ce que la série a prévue de nous raconter par la suite mais pour le moment le sentiment de
culpabilité est très bien géré. Les scénaristes ne sont pas méchant avec les clés qu'ils donnent pour la suite de l'histoire, et donc on a tout un truc qui s'imbrique tranquillement.
Note : 8/10. En bref, intense et tenu en haleine jusqu'au bout.