Sylvie Tanette, Amalia Albanesi (Mercure de France, 2011)
Région des Pouilles, début du XXe siècle : Amalia a passé son enfance à déambuler dans des paysages écrasés de soleil en imaginant des mondes inconnus au-delà des mers. Le jour où elle croise un beau marin aux yeux verts et qui dit avoir traversé la mer Noire à la nage, la jeune fille comprend que l'homme sera à la hauteur de ses rêves. Bientôt, Amalia et Stepan quittent Tornavalo pour aller tenter leur chance ailleurs. Début d'un incroyable périple...
La narratrice de ce roman, restitue auprès de son fils Téo âgé de huit ans, l'histoire de sa famille et surtout celle d'Amalia sa grand-mère - une sorte de Calamity Jane - qui trottait derrière un âne deux fois plus grand qu'elle, rêveuse pour les uns, sorcière pour les autres. Sylvie Tanette nous raconte avec des mots empreints de charme et de douceur la rencontre d'Amelia et de Stepan Iscenderini surgi un beau jour dans le village, venu de Turquie selon la rumeur populaire, mais allez savoir! Auprès de ce merveilleux conteur, elle imagine les couchers de soleil sur Dubrovnik, Athènes et Istanbul, mais c'est pour Alexandrie que, désormais mariés - au mépris des coutumes de Tornovalo - ils quitteront l'Italie en laissant derrière eux leurs deux enfants. L'exaucement des rêves d'Amalia? En quelque sorte, car chacun sait que le destin s'amuse à brouiller les cartes avec un malin plaisir... Un premier roman enchanteur.