Genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 2007
Durée: 1H50
L'histoire: Alors que l'Extrême Droite est sur le point d'arriver au pouvoir, des banlieusards commettent un braquage. Poursuivis par la police, ils s'enfuient en voiture et débarquent dans une auberge isolée. Les tenanciers de l'établissement ne vont pas tarder à montrer leurs vrais visages.
La critique d'Alice In Oliver:
C'est désormais une évidence: plus de 35 ans après sa sortie, le premier Massacre à la Tronçonneuse, réalisé par Tobe Hooper en 1974, reste une référence incontournable. A tel point que le film nihiliste et sadique de Hooper influencera de nombreux ersatz avec du gore, du sang et des cannibales.
Toutefois, aucun réalisateur français ne s'était intéressé à un tel sujet. En même temps, la France n'a jamais été un pays friand de productions horrifiques.
Toutefois, depuis presque 10 ans maintenant, le cinéma hexagonal a tenté quelques incursions dans le genre. Frontière(s), réalisée par Xavier Gens en 2007, est de ceux-là. Visiblement, Xavier Gens a été marqué par le film de Tobe Hooper. Un peu trop influencé peut-être...
Preuve en est avec la séquence du repas de famille qui intervient après un petit quart d'heure de bobine !
Malheureusement, Xavier Gens n'est pas Tobe Hooper. Certes, en terme de gore et de tripailles, Frontière(s) délivre largement la marchandise.
Toutefois, le film est tellement outrancier et vulgaire que l'on a l'impression d'assister à une parodie de Massacre à la Tronçonneuse.
En même temps, le film n'est pas vraiment servi par son casting. Mention spéciale à Samuel Le Bihan en facho du dimanche, ce dernier se baladant en marcel. Mais la palme de la médiocrité revient à Estelle Lefebure, totalement transparente dans le film.
Dommage car l'idée du scénario n'est pas si mal. Xavier Gens situe son histoire dans une France fachiste. Tout du moins, l'Extrême Droite menace d'arriver au pouvoir. C'est dans ce contexte que des jeunes loubards (évidemment, des maghrébins) vont devoir affronter des aubergistes, fans d'Hitler et de véritables apprentis Führer. Malheureusement, cette bonne idée de départ est vite abandonnée pour laisser place à un film trash, qui cherche à tout prix à choquer.
Au final, tout cela manque terriblement de fond. Que cherche véritablement à dire et/ou à dénoncer Xavier Gens ?
On ne le saura jamais ! Ensuite, rien de bien nouveau non plus. Frontière(s) accumule tous les poncifs du genre.
De ce fait, le film de Gens apparaît surtout comme une entreprise vaine, certes sanglante, mais également stérile, la faute à un spectacle grand-guignolesque.
Note: 04/20
Note nanardeuse: 14.5/20