Critiques Séries : Person of Interest. Saison 1. Episode 5. Judgment.

Publié le 22 octobre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

Person of Interest // Saison 1. Episode 5. Judgment.


C'est une série qu'il faut prendre comme elle vient je pense. Ou on adhère et on aime, ou on aime pas. C'est un style très particulier et l'écriture des épisodes est très atypique. D'ailleurs, je comprends un peu mieux pourquoi la série ne cartonne pas. Quand on sait ce que fonctionne sur CBS, on voit très bien que sommeil dans cette série aucun humour, donc forcément, il manque un élément pour la faire aimer de tous. L'affaire de la semaine se concentre sur un juge dont le numéro tombe dans la Machine de Finch. Sauf qu'il n'est pas là pour commettre un acte répréhensible, mais plutôt que son fils s'est fait kidnappé en échange du fait qu'il soit clément avec une prévenue. L'histoire de ce personnage est assez intéressante car elle va permettre à Reese de faire face à une autorité différente que celle de Finch. On voit pertinemment que l'épisode nous offre un joli panel de très solides scènes entre Reese et son client.
Même si l'affaire en elle même est très (trop) classique, finalement elle n'en reste pas moins intéressante. J'ai trouvé que le ton de la série qui était apporté était excellent et permettait justement de se plonger un peu plus dans cet univers froid et glauque. D'ailleurs, après les épisodes précédents où l'on était là plus pour démarquer le terrain de Reese et pour analyser le personnage. Cette fois on a pas de flashback, ou même d'indications autour des personnages, c'est juste et purement une affaire, un stand-alone parmi tant d'autres certes. Mais la particularité de cet épisode c'est qu'il change un peu la donne et permet donc de ne pas se sentir trop à la maison. On réfléchit donc un peu plus. Même si le fait que la cible n'est pas impliquée dès les premières minutes de l'épisode, le tout va très vite permettre de mettre en relation Carter à l'affaire.
J'adore ce personnage, et la fin de l'épisode ressemble d'ailleurs un peu à ce que l'on fait avec les séries de super-héros. Et je parle notamment de The Dark Knight, qui a été écrit en partie par le créateur de cette série. Petit à petit l'épisode prouve qu'il sait s'y prendre avec ce qu'il nous propose. Une composition sympathique, sans pousser trop. C'est parfois un reproche mais le tout est tellement soigné dans cette série que tout parait finalement parfait et irréprochable. Je parle de la forme. Et même le fond, quoi que ici très prévisible. On sait très bien qu'il va récupérer son fils à la fin, et que tout va rentrer dans l'ordre, et ce que j'aimerais c'est que la série n'impose par la règle du happy end à chaque épisode. Cela pourrait justement développer de nouvelles perspectives sur la fiabilité de la Machine.
D'ailleurs cette dernière a tellement d'importance dans la série qu'on ne semble pas vouloir la remettre en cause d'une manière où l'on pourrait avoir peur de perdre l'équilibre même de la série. Même si un kidnapping est par définition très classique, Person of Interest sort des sentiers battus pour nous plonger dans son univers, et adapter l'histoire de façon à ce que ce ne soit pas toujours la même chose. Et c'est efficace. Je n'ai rien à redire finalement sur cette affaire, qui derrière son côté super simpliste, offre malgré tout sa complexité habituelle. Le truc n'est pas forcément très poussé, mais au fond tout est là. L'ensemble est tellement crédible que l'on a toujours envie de croire ce que l'on nous raconte; J'ai hâte de voir la suite et de comprendre enfin ce que tout cela cache.
Note : 7/10. En bref, un cas passionnant et très bien mené. Efficace, même si je suis persuadé que cela aurait pu être mieux.