genre: comédie dramatique
année: 1991
Durée: 1h35
l'histoire: Michel Berthier, un cadre supérieur, est renvoyé de son entreprise. Pour cacher la vérité à sa femme, Juliette, il continue à maintenir son train de vie et se retrouve ruiné. Juliette le chasse du foyer et Michel se retrouve dans la rue où il se lie d'amitié avec trois SDF.
la critique d'Alice In Oliver:
Une Epoque Formidable, réalisé par Gérard Jugnot en 1991, est sans aucun doute le meilleur film de l'acteur/réalisateur.
En effet, Gérard Jugnot signe une comédie dramatique et satyrique sur les sans abris, les exclus sociaux et les marginaux, sur fond de fracture sociale.
Voilà un sujet difficile. Pourtant, l'acteur s'en sort à merveille. Pour cela, Gérard Jugnot nous présente l'histoire de Michel Berthier, un cadre supérieur licencié par son entreprise de matelas, pour des raisons économiques.
En un sens, ce film est annonciateur de la crise internationale à la fin des années 2000. Michel Berthier fait partie de ces travailleurs de la quarantaine, victime d'un capitalisme carnassier. Attention, SPOILERS !
Une fois licencié, Michel Berthier (Gérard Jugnot) cherche un nouveau travail, mais sans succès. Il décide de cacher à la vérité à sa femme, Juliette (Victoria Abril). Mais les dettes s'accumulent et Juliette finit par chasser Michel du foyer conjugual.
Michel se retrouve alors dans la rue. Très vite, il sympathise avec trois autres SDF (Crayon, Toubib et Mimosa).
Pour Michel, c'est le début d'un long périple, entre les rues, les cartons, le métro et une société qui semble l'avoir totalement abandonné.
Pourtant, Gérard Jugnot évite le piège du pathologique et signe une comédie souvent hilarante mais parfois assez noire dans sa tonalité.
A travers cette comédie cinglante, Gérard Jugnot critique l'indifférence et l'intolérance de notre société face à la misère et à la pauvreté.
Au niveau des comédiens, Une Epoque formidable réunit des acteurs de qualité: Richard Bohringer, le regretté Ticky Holgado, Victoria Abril, Roland Blanche et Eric Prat. Les personnages sont vraiment attachants, à la fois tendres et méchants. On retiendra également quelques répliques cinglantes ("Comment veux-tu qu'on ait des papiers ? On n'a même pas de PQ !").
Gérard Jugnot signe donc un film bouleversant, drôle, mais parfois un brin caricatural. Toutefois, ça reste (encore une fois) le meilleur film d'un auteur pour le moins inégal.
Note: 16/20