Un cabaret, une bonne cause, un après-midi à Radio-Canada et ma chance légendaire

Publié le 21 octobre 2011 par Espritvagabond
D'absence de chance

Scrat, un être dont la chance légendaire...
me rappelle la mienne!

Je vais vous dire une chose; je ne suis pas chanceux. Je ne veux pas dire que je suis malchanceux dans la vie en général, mais bien qu'autant que le hasard soit concerné, je ne suis pas chanceux. Quand on parle de tirage au sort, ou tout autre genre de jeux ou loteries, je ne gagne jamais. Jamais. Jeune, les jeux qui me plaisaient le plus étaient ceux qui impliquaient le plus de réflexion et le moins de hasard possible; Scrabble, Boggle, etc.
À la blague, j'avais pour habitude de raconter que j'avais déjà gagné 10$ grâce au hasard, lors d'un événement sportif auquel je participais. Nous étions environ 80 participants et pour nous encourager, les organisateurs avaient obtenus de divers commanditaires près de 70 prix de présence. On tirait les noms des gagnants d'un chapeau et j'avais alors déclaré à mes copains que jamais mon nom ne sortirait de ce chapeau. Un gars de Kenogami qui s'appelait Fred m'a pris au mot et m'a parié 10$ que mon nom sortirait. Ne tenant absolument pas compte des probabilités (7 contre 1), j'ai pris le pari... et gagné 10$, puisque mon nom n'est pas sorti. J'avais réussi à remporter un prix lors d'un tirage au hasard, en misant contre ma chance de gagner...
J'ai une autre anecdote à ce sujet. Elle se déroule à Vancouver. Un bel après-midi, je reçois un appel d'une employée de la librairie Chapters du centre-ville de Vancouver. Elle me félicite et m'annonce que j'ai remporté leur tirage pour souligner la sortie du film d'animation Ice Age. Mon prix: Des laissez-passez pour voir le film en avant-première avec des amis, une semaine avant sa sortie officielle. Yé. Je suis content, la remercie, prend note d'aller chercher les billets et raccroche... incrédule. Je suis perplexe car je ne me souviens pas avoir participer à ce tirage, je ne savais même pas qu'ils avaient un concours en relation avec ce film au Chapters. Après enquête, j'ai appris que mon amie Suze était passée par le Chapters et voyant le concours, avait rempli un coupon à mon nom et l'avait déposé dans la boîte. J'avais remporté un prix grâce à un tirage au sort. Cette fois-ci, le truc, ça avait été de ne pas avoir été au courant ni de ma participation, ni même de l'existence du tirage.
Un soir en décembre 2010

Décor du bar de l'auberge du chien noir.

Cette longue introduction pour en venir à ma participation à un tirage en décembre dernier. J'assistais - comme ça m'est arrivé à l'occasion au fil des ans - à un événement bénéfice présenté au Club Soda: Le Cabaret du Chien Noir. Il s'agit d'une soirée pleine d'humour et de chansons, organisée par les acteurs et artisans de Radio-Canada qui travaillent sur le plateau du téléroman L'auberge du Chien Noir. C'est sans prétention et ça permet de s'amuser en participant à une bonne cause (la guignolée des médias). Lors du Cabaret de décembre 2010, donc, il y avait un tirage organisé dans la salle, et tant qu'à être là pour la cause, j'ai acheté un billet de tirage. Quelle n'a pas été ma surprise - et celle de tous les membres de ma famille qui connaissent très bien ma relation avec la chance dans les tirages - d'entendre mon numéro parmi... les deux seuls gagnants! Incroyable. On prend mon nom et mon numéro de téléphone en me disant que je serai contacté bientôt pour profiter de mon prix: un après-midi à Radio-Canada, dans les coulisses et les studios, ainsi que sur le plateau de tournage du téléroman.

Salle de répétition, où les lignes reproduisent les décors.

Puis le temps des fêtes passe, puis l'hiver passe, puis Pâques passe, puis je pars pour les Balkans, tout ce temps sans nouvelles de mes amis du cabaret. Coup donc, je me dis que l'affaire sera tombée entre deux chaises, ou que le papier avec mon téléphone aura été égaré par mégarde, ce sont des choses qui arrivent. Dans ma famille, on ne s'étonne pas vraiment - malgré quelques incrédules - puisqu'il était absolument anormal que mon nom soit tiré, l'absence du prix du tirage ramène l'événement dans l'ordre des choses; c'est en fait comme si je n'avais pas gagné.

Mur de l'entrée de l'auberge, rarement vu à
l'écran puisque c'est là que l'on place les
caméras. Il est aperçu par la porte du bar.

On me demande bien pourquoi je ne les appelle pas, mais d'une part, c'est pas trop mon style, et d'autre part, ce n'est pas comme si je n'avais jamais mis les pieds dans les coulisses de Radio-Canada (malgré mon intérêt pour toute l'affaire, je ne suis pas du genre à m'imposer). Jusqu'au jour où ma mère me demande mon autorisation de les contacter en mon nom, puisqu'en fait, tout est de sa faute, parce que c'est elle qui avait organisé notre présence en famille au Cabaret de décembre 2010. Elle communique avec les gens du Cabaret, et je suis immédiatement contacté et invité dans les coulisses de la SRC. Mon affaire était bel et bien tombée entre deux chaises, par manque de chance...
Un après-midi d'octobre 2011
Voici donc pourquoi mercredi dernier, j'ai passé l'après-midi à Radio-Canada. L'accueil a été très chaleureux, on nous a d'abord fait visiter les studios du téléroman, où on avait monté quelques décors pour les scènes prévues au programme de tournage de la journée; réception de l'auberge, bar et cuisine du personnage d'Hélène. Nous avons aussi eu droit à un tour des installations techniques de la régie (image et son), avant d'être mis entre les mains d'une charmante guide pour un tour privé de Radio-Canada. Centre de l'information et studios de radio pendant que tout ce beau monde est en ondes, visites des décors, des studios, des salles de répétition, département des costumes, des accessoires, etc.

Tournage d'une scène dont la diffusion se fera en janvier
ou février prochain.

Après cette fort agréable visite dans les entrailles de notre télé, nous sommes revenus dans les studios de l'auberge pour assister au tournage des scènes de l'auberge, en direct du plateau. Outre l'aspect rarement accessible au spectateur de voir les comédiens faire une, deux, trois puis quatre prises de la même scène, c'est l'aspect technique qui m'intéresse particulièrement. le travail du réalisateur, par exemple (qui est désormais sur le plateau, et non en régie comme ça se faisait par le passé, la télé emprunte les manières du cinéma), ou encore les nombreux détails qui viennent interrompre une prise, comme un problème de raccord de mèche de cheveux. Le tournage télé demande plusieurs prises de la même scène, ne serait-ce que parce que le réalisateur ne dispose que de 3 caméras et veut avoir en main des plans éloignés, moyens ou rapprochés pour chaque scène, et éventuellement chaque personnage ou groupe impliqué dans la scène. Entre les prises et pendant la préparation des scènes par l'équipe technique, les comédiens sont venus nous rencontrer et discuter avec nous, ce qui était fort sympathique de leur part.
Ce fut donc une journée agréable, divertissante et instructive, le plateau étant la cerise sur le sundae de cette visite de Radio-Canada. Je remercie donc chaleureusement les artistes et artisans de l'auberge du Chien Noir de nous avoir si gentiment accueillis.