L’éducation est la priorité de notre futur Président de la République, François Hollande. Un jour faudra que je prenne le temps d’expliquer ma vision du financement "juste" pour utiliser la terminologie de Ségolène Royal, de l’éducation mondialisée.
Les subprimes éducatifs, voire les junk prêts étudiants, c’est quoi ?
Les études sont de plus en plus chères et les étudiants sont obligés d’emprunter pour suivre une scolarité valorisante et valorisée sur le marché du travail. Et plus vous êtes pauvre et plus vous devez emprunter. Oui mais… comme les écoles et le nombre de diplômés se développent au niveau mondial plus vite que l’économie elle-même mondiale, un jour arrivera où certains diplômés ne pourront plus rembourser les emprunts ayant financé leurs diplômes. Ce sera le déclenchement de la crise des subprimes éducatifs.
C’est reformulé ce que nous explique Marie Duru-Bellat dans une interview pour le Nouvel Obs du 13 octobre 2011, page 48 :
« La compétition pour les emplois de cadre se développe aujourd’hui sur toute la planète, avec la forte croissance du nombre d’étudiants. Il se constitue une sorte de bourse mondiale des talents, accentuée par l’émergence des classements internationaux d’universités, où les pays émergents commencent à percer. A tel point que certains experts redoutent l’explosion d’une « bulle éducative ». Car beaucoup empruntent pour payer leurs études, notamment aux Etats-Unis, où les facs sont chères. Mais tous ne trouvent plus à la sortie le bon job permettant de rembourser. Pourquoi ? Parce que, des diplômés, il y en a de plus en plus en Inde, en Chine, en Corée… La concurrence internationale pour les emplois qualifiés garantit de moins en moins le retour sur investissement. »
La solution ? « Il faudrait supprimer les grandes écoles ». C’est le titre de l’article. N’est-ce pas un peu contradictoire ? C’est en tout cas ce que préconise cette sociologue professeur à Sciences-Po.
Bof, une vieille lune qu’on entendait déjà en 1968 !
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