Semaine du 15 Août pleine de langueur dans le vaste domaine familial d’une famille bourgeoise.
Mathilde est avocate, elle est venue rejoindre la tribu et chacun profite de la douce torpeur de ce milieu d’été. La chaleur du carrelage sous les pieds nus, l’odeur des fleurs et des plantes, le bourdonnement des abeilles, tout concourt à nous plonger avec délice dans cette histoire.
On traîne devant un bol de café, on équeute les haricots, on se réunit au petit salon pour un verre de porto. Mais cette année il y a une nouveauté : le grand-père a fait construire une piscine. Est-ce par peur de voir la famille déserter les lieux et préférer les plages ?
Toujours est-il que ce rectangle bleu va déclencher la polémique.
Entre repas et promenade, baignade et apéro, nous assistons aux luttes générationnelles, comment trouver sa place au sein d’une grande famille, pourquoi devrait-on coller à l’idée que les autres se font de nous ?
Tout cela reste très feutré et bien élevé même si, heureusement, quelques cris d’enfants résonnent parfois pour nous sortir de notre torpeur.
Ce court roman est une agréable prolongation de l’été, il est bien écrit alors on s’y laisse couler doucement et on apprécie.
Bonne lecture
Pratique.
« La faute de goût » de Caroline Lunoir, paru en 2011, aux Editions Actes Sud.