Sunderland est pourtant une oeuvre 100% française !
Clément Koch signe le script d'une irrésistible comédie dramatique se déroulant dans une Angleterre désindustrialisée où chômage et pauvreté croissent de concert. Atmosphère qui n'est pas sans nous faire penser aux longs métrages tels que "The Snapper", "Les Virtuoses", "Billy Elliot" et autres "Full Monty"...
Le pitch en quelques mots. Dans la maison de leur mère suicidée depuis quatorze ans, Sally, jeune trentenaire chômeuse pour cause d'usine du coin récemment fermée, se bat pour conserver la garde de sa jeune soeur Jill, mentalement perturbée, aux côtés de sa colocataire et amie Ruby, hôtesse de téléphone rose à ses heures perdues. Afin de subvenir aux besoins de tout ce petit monde, elle décide de jouer les mères porteuses pour un couple d'homosexuels.
Des dialogues vifs, efficaces, truffés de répliques hilarantes, des situations émouvantes qui nous plongent avec une formidable justesse dans l'univers de classes sociales en galère, permettent à Elodie Navarre (Sally) , Constance Dollé (Ruby) et Léopoldine Serre (Jill) de nous embarquer sans difficulté dans l'aventure. Plus vraies que nature dans leurs accoutrements "so british", ces trois filles sont épatantes ! A leurs côtés, on rit autant qu'on pleure. Franchement dommage cependant que leurs partenaires masculins soient un peu en dessous.
Avec un appréciable souci du détail (décors, musiques, costumes, attitudes, coiffures...), Stéphane Hillel signe une mise en scène rythmée, pleine de trouvailles et de poésie. Une bouffée d'air anglais qui fait du bien.
Très belle surprise de cette rentrée théâtrale, et qui plus est un succès, car le public se rend en masse au Petit Théâtre de Paris. C'est mérité !
Clément Koch est également l'auteur des "Ailes sombres d'un ange", donné en lecture l'an passé au théâtre Michel. Nous guetterons avec impatience sa mise en production.
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