Posté par fdesbordes dans : ecrits (quand j'ai de l'inspiration) , trackback
Fée Clochette, tu m'as remonté, moi le Peter Pan effiloché, pantin vivant mais vidé. Tu as réveillé la belle au bois dormant qui se languissait de ne plus jamais éprouver le moindre sentiment, tous ces creux et ces bosses qui nous font vibrer.
Fée Clochette, je sais que rien ne t'arrête, tu vis, tu dissèques, tu passes, comme un ange écharpé et moi je me cogne à l'espace et ça gonfle tout bizarrement dans ma poitrine comme une pastèque. Hey ! Jolie fée mais qu'est ce que tu as fais ?? Pourtant j'ai tout essayé pour résister, mais je me suis laissé harponner avec toutes tes façons et sûrement pour toutes les raisons qui font qu'aujourd'hui je sais pourquoi je suis.
Fée Clochette, tu me crochètes dans tes mailles et tu tricotes un peu plus, à chaque fois que tu papotes, un drôle de canevas; un point endroit, deux à l'envers, un point de travers, un autre en croix.
Fée Clochette, si tu savais comme avant je baillais aux cornettes devant tous ces amants, mon coeur bien accroché sur le porte manteau des nuits étoilées et puis, et puis tu as voleté à ma fenêtre pour y allumer des incendies paradis. Si j'étais sapeur-pompier je pourrais ne pas laisser les feux troublés s'installer, creuser des tranchées qui nous sépareraient mais en ais-je vraiment envie ? Je ne suis qu'un Peter pan effiloché.
Fée Clochette, assise sur le rebord de ma fenêtre, plus je te regarde et plus...
Et parce que ça va bien avec - dionysos " tes lacets sont des fées " - sur un clip dessiné par Johann Sfar