genre: comédie
année: 1968
durée: 1h30
l'histoire: Le maréchal des logis-chefs Cruchot rencontre Josépha suite à un accident de voiture, la veuve d'un colonel de gendarmerie.
la critique d'Alice In Oliver:
Le Gendarme se Marie, réalisé par Jean Girault en 1968, est le troisième épisode de la saga. Après un second volet en demie teinte (enfin perso, je n'ai jamais aimé Le Gendarme à New-York), la franchise revient à Saint-Tropez et se transforme en bluette amoureuse. Attention, SPOILERS !
Cruchot poursuit en voiture un véritable chauffard et risque sa vie pour arrêter le bolide dans sa course.
A son bord, se trouve Josépha (Claude Gensac), veuve d'un grand colonel de la gendarmerie. Très vite, les deux tourtereaux tombent amoureux.
Ce qui donne lieu à quelques gags d'un goût douteux mais plutôt amusants, l'attirance entre Cruchot et Josépha étant visiblement électrique !
Bientôt, Josépha s'impose dans la vie du gendarme, qui tente maladroitement de cacher l'existence de sa fille, Nicole.
Bien sûr, la stratégie de Cruchot est découverte par sa nouvelle fiancée, qui sympathise très vite (trop vite) avec Nicole.
Les deux jeunes femmes changent totalement le quotidien du gendarme, à tel point que ce dernier ne reconnaît plus son appartement.
Au travail, il boude et déprime. C'est alors que Gerber (Michel Galabru) lui propose de rompre avec Josépha.
Ce n'est pas forcément la partie la plus réussie du film, d'autant plus que Gerber échouera, s'attirant en plus la jalousie de son épouse.
Quant à Josépha, elle voit en Cruchot un chef de gendarmerie en devenir et l'inscrit au concours d'adjudant-chef.
C'est indéniablement la meilleure partie de cette comédie. Ici, toutes les tricheries et ruses sont bonnes à prendre, Cruchot intervenant pour déconcentrer son rival de toujours, à savoir Gerber.
Finalement, les résultats tombent. Gerber échoue au concours, mais pas Cruchot, qui devient le nouveau supérieur de la gendarmerie de Saint-Tropez.
Une telle promotion lui vaut tous les honneurs de ses collègues, ou presque. Ensuite, Cruchot se voit pousser des ailes et humilie quotidiennement Gerber.
Qu'à cela ne tienne, les résultats du concours ont été faussés. Finalement, c'est bien Gerber qui détient la palme du meilleur gendarme, et devient l'adjudant-chef en personne. Pour Gerber, l'heure de la revanche a sonné.
Et Cruchot paiera très cher le prix de son arrogance.
Le Gendarme se marie reste probablement le ou l'un des meilleurs épisodes de la saga. En tout cas, c'est celui que je préfère, même si on note quelques moments inégaux voire inutiles. Par exemple, le dernier quart d'heure est loin d'être inoubliable. En effet, le film se terminera par le kidnapping de Josépha par un voyou de passage. Toutefois, le Gendarme se marie reste le dernier volet valable de la franchise, qui sombrera peu à peu dans la médiocrité.
C'est aussi l'épisode qui marque la fin de certains rôles majeurs, notamment Geneviève Grad (Nicole Cruchot), qui n'apparaîtra plus par la suite.
Note: 15/20