Saviez-vous que les femmes étaient aujourd’hui le meilleur rempart à la crise ? Oui, nous le savons, nous allons encore nous faire taxer de « féministes » chez Elaee. Mais ce n’est pas nous qui l’affirmons. Quatre chercheuses américaines des universités de Virginie, d’Arizona, de Géorgie et du Texas ont en effet établi des comparaisons entre le taux de féminisation des conseils d’administration des 1 000 plus grandes entreprises américaines et leurs résultats financiers durant les années de crise économique (1990, 1991, 2001, 2008). Et selon elles, l’étude montre « des relations fortes entre la féminisation des hautes sphères et la bonne santé financière des entreprises lorsqu’on se limite aux périodes de récession ». (Voir l’étude Risky Business… for Whom? Gender, Self – vs Other – Orientation and Risk in Managerial Decision-Making).
Comment expliquer ce phénomène ? D’abord les dirigeantes sont plus prudentes et altruistes et donc défendent mieux la santé de leur entreprise que leurs confrères. Elles ont des qualités managériales plus « vertueuses » que les dirigeants masculins, plus prompts à la prise de décision.
Les Américaines ne sont pas les premières à avoir révélé cette corrélation. Déjà Michel Ferrary, professeur en ressources humaines au Ceram Business School, avait démontré en 2009 que les femmes étaient un facteur de résistance à la crise boursière.
L’économiste avait étudié les bilans sociaux de 40 grandes entreprises dont 35 faisant partie du CAC 40, en croisant les taux de répartition hommes/femmes dans l’entreprise et le pourcentage de femmes-cadres depuis le 1er janvier 2008. Résultat : les sociétés « qui ont un fort taux de féminisation résistent mieux aux tourmentes des marché boursiers ».
Et la tendance ne se résume pas à la crise. Selon la thèse de Michel Ferrary, aujourd’hui les entreprises dites « amazones » sont mieux cotées que les « machistes » : plus il y a de cadres femmes dans une entreprise, plus celle-ci est performante.
A titre d’information, en France, les femmes occupent 21% des postes de direction d’entreprises en 2011.
Sources : L’Expansion, Les Quotidiennes