"Il y a lieu de se féliciter que les autorités américaines aient pris des mesures en faveur des militants syriens qui vivent aux États-Unis et ont signalé de manière convaincante faire l'objet d'atteintes aux droits humains. Cela montre que l'influence des services syriens de renseignement a ses limites. Étant donné la politique de harcèlement mise en place par les ambassades syriennes dans de nombreux pays, l'enquête et l'arrestation effectuées par les autorités américaines sont précisément le type de mesures énergiques que les pays d'accueil doivent relayer lorsque des informations crédibles font état de menaces et d'actes de harcèlement ciblant les ressortissants syriens qui vivent à l'étranger", a indiqué Neil Sammonds, chercheur sur la Syrie à Amnesty International.
Le 3 octobre, Amnesty International a publié une synthèse qui met en lumière la surveillance et le harcèlement systématiques dont sont victimes depuis plusieurs mois plus de 30 militants syriens favorables aux réformes qui vivent en Europe et aux Amériques. "The Long Reach of Mukhabaraat" révèle que des représentants des ambassades syriennes et d'autres personnes agissant pour le compte du régime syrien espionnent et intimident des militants dans huit pays du globe. Par ailleurs, il arrive que certains de leurs proches en Syrie fassent l'objet de manœuvres de harcèlement, de placements en détention et même d'actes de torture, lorsque ces militants participent à des manifestations en faveur de réformes à l'étranger. Ce rapport relate également que des militants syriens aux États-Unis ont fait part à Amnesty International de leur satisfaction quant aux mesures déjà prises par le gouvernement américain en réaction à ces actes de harcèlement. Un homme d'origine syrienne est accusé d'avoir espionné des militants syriens résidant au...