Après avoir évoqué les retours de Dexter, Boardwalk Empire et quelques sitcoms dans une première partie et démarré de nouvelles séries comme Pan Am, Ringer ou Playboy Club (arrêtée trop vite) dans une seconde, voici donc la troisième partie de cette rentrée des séries avec Terra Nova, Revenge, Homeland, American Horror Story et le retour des zombies de Walking Dead.
On commence cette 3e partie avec la série qui était probablement la plus attendue de la rentrée : Terra Nova. Après les nombreux retards de production de la Fox, la série produite par Steven Spielberg débarque enfin. Rapidement, elle raconte comment, dans le futur, les humains vivent sur une Terre presque inhabitables et trouvent alors le moyen de remonter le temps pour coloniser la Terre à l’époque des dinosaures. Nous allons donc suivre une famille qui va devoir se faire de nouvelles habitudes pour vivre dans cet environnement à la fois idyllique et inhospitalier. Un peu de Stargate SG1, des dinosaures de Jurassic Park, une morale familiale à la Disney et une aventure à la Avatar, voilà un peu les ingrédients de cette série. Si l’on passera sur l’idée l’étrange idée de reconstruire le monde avec des militaires, un paradoxe temporel très mal fichu, une foule de clichés et les incrustations de dinosaures assez grossières, la série s’annonce tout de même comme une aventure plutôt divertissante sur l’instant mais on n’en demandera pas beaucoup plus pour seulement quelques épisodes.
On n’attendait rien par contre de Revenge qui arrive néanmoins à se faire une petite place pour certains fans. Pourtant la série n’a pas grand chose d’attirant avec sa description d’un milieu de gosses de riches digne de Gossip Girl et beaucoup moins sympathiques qu’un Newport Beach. Du coup, face au manque de sympathie caractérisé par l’ensemble des personnages, l’histoire froide de cette gamine qui revient sur les lieux de son enfance pour venger ses parents ne s’annonce pas très palpitante et on sent bien que le mélo va venir ici comme un énorme cheveu sur la soupe. Bref, pas accroché.
La série qui risque bien d’intriguer et dérouter est par contre bien American Horror Story. Après le détour ado acidulé de Glee, le créateur de Nip/Tuck revient à un univers adulte et complètement barré. Nous voyons ici un couple emménager dans une maison qui a eu une sombre histoire. Évidemment, le mari psychologue et les problèmes de couples ne vont pas alléger l’ambiance de ce qui s’annonce bien être une série sombre, psychologiquement assez trash et oppressante. Nombre de questions sont posées, à la fois sur la maison et son voisinage mais aussi sur le passé de cette famille dysfonctionnelle. Il nous reste alors à savoir si nous aurons des réponses et si la série va tenir dans la durée sans virer à la foire mais le concept d’une série sur une maison hantée qui est ici mis sur les rails s’annonce très intriguant.
10 ans après les attentats du 11 septembre, l’Amérique n’en a pas fini avec le terrorisme. C’est donc avec Homeland que Showtime prend la relève de 24. Un soldat revient d’Irak après 8 ans d’emprisonnement et évidemment tout le monde est heureux de le voir (même si sa femme s’apprêtait justement à passer à autre chose) sauf l’agent de la CIA Carrie Anderson. En effet, celle-ci pense qu’il pourrait avoir été endoctriné pour préparer une attaque sur le sol américain. Envers et contre tous, et n’hésitant pas à braver quelque interdits (à l’instar de notre illustre Jack Bauer, la torture en moins), elle va mener l’enquête pour trouver des preuves de ce qu’elle avance.
Dès le premier épisode le doute est déjà présent, on sent que notre soldat incarné par Damian Lewis cache bien des secrets sur son emprisonnement alors que l’agent incarné par Claire Danes souffre de troubles de la personnalité. Lequel a raison ? Impossible de le savoir pour l’instant et la série arrive à installer efficacement une paranoïa latente qui devrait s’accentuer au fil des épisodes. Petit bémol, étant donné son concept, on ne voit pas trop la série s’étendre au delà de la saison sans souffrir de ruptures de rythme. Mais il s’agit bien là de l’une des séries les plus intéressantes de cette rentrée, à la fois pour son aspect thriller et son message politique. A suivre.
Il s’agissait sûrement du retour de série le plus attendu de ce début d’année. Après la relative réussite des 6 épisodes de la première saison de The Walking Dead, les zombies et leurs survivants sont de retour pour reprendre le chemin tracé par Robert Kirkman dans le comic book best seller. Après l’orientation scientifique inattendue et décevante que prenait le final précédent, Rick et sa bande ont repris la route, espérant trouver un endroit sûr mais ce n’est pas si simple. Bon, nouvelle déception avec cet épisode qui commence maladroitement à retrouver l’ambiance apocalyptique du comics.
On se retrouve avec une moitié d’épisode caché sous des voitures pour échapper à une meute de zombies. Si la pression est là, elle s’estompe vite lorsque cette mésaventure les amène devant une église. Alors que la dimension religieuse est quasiment absente du comics (ou en tout cas arrive très tardivement), nous placer ce thème est bien trop convenu pour un survival qui se voudrait un minimum subversif. On peut aussi noter quelques instants cherchant à trop verser dans le pathos et des monologues assez mal joués par Andrew Lincoln. Néanmoins, des pistes intéressantes sont enfin levées avec cette réaffirmation du personnage de Lori qui en avait bien besoin mais surtout un final raccord avec la BD qui nous promet un prochain épisode bien plus intéressant... surtout au vu des preview dévoilées. A suivre du coup.