L'exemple de Dexia, la banque qui a vendu des emprunts toxiques aux collectivités locales françaises et belges, est symptomatique de l'inefficacité de ces solutions de « sauvetage ». Nationalisée « temporairement » dans le cadre d'une coopération entre nos deux pays, et sans aucun changement dans les pratiques et la gestion des crédits, elle appelle de nouveau la puissance publique à l'aide.
Pour le PCF, Rood, et le Parti de la gauche européenne (PGE), les contribuables belges et français ne doivent pas payer pour les risques de « Toxia », la « bad bank » dans laquelle l’ensemble des titres pourris de Dexia seraient rassemblés. Ce n'est pas à eux d'assainir les comptes de la banque pour qu'elle retombe dans les mains de joueurs de casino irresponsables.
Ces actifs dévalorisés ne doivent pas forcément être couvert par la garantie d’état. C'est aux deux peuples d'en décider, via un audit public sous la responsabilité des parlements, des associations d’usagers et des organisations syndicales.
Plus largement, nous considérons qu'une banque nationalisée doit être démocratiquement gérée et servir aux investissements d'intérêt général. Une nationalisation ne sert à rien s'il s'agit de continuer avec la même direction, à participer au circuit international d’escroquerie des placements à risque et de produits financiers dérivés.
Nous avons aujourd’hui la chance historique de former une banque publique au service des collectivités territoriales et des particuliers, pouvant financer des investissements écologiques ou sociaux. Il faut s'en saisir !