Loin des intrigues noires et trépidantes qui ont fait le succès de son auteur, Homo Erectus invite la lectrice (et le lecteur, évidemment, même si je suis assez tentée de croire que ce roman séduira davantage les femmes) à écouter aux portes d’un cercle très fermé où les hommes viennent raconter leurs expériences, amoureuses souvent, sexuelles parfois, déçues toujours. C’est ainsi qu’au fil des pages on pénètre dans l’intimité de Yves, Denis et Philippe, trois hommes blessés par les femmes qui, de façon consciente ou inconsciente, font sauter les derniers remparts de leur fierté toute masculine pour chercher un peu de réconfort auprès de leurs pairs. Sauf que, si les hommes comprenaient vraiment les femmes, ça se saurait…
Tour à tour grave et léger, pétillant et profond, Homo Erectus se savoure avec un plaisir teinté de voyeurisme et un regard, in fine, plein de tendresse.