La consommation excessive d'alcool est en augmentation chez les adolescents, allant jusqu'au binge drinking. La prévalence des troubles alimentaires et de l'anorexie est également plus élevée chez les jeunes. Quand on réunit ces 2 troubles, cela donne une nouvelle déviance sanitaire, que ces auteurs appellent Drinkorexie (Drunkorexia).Cette étude de l'Université du Missouri montre en effet que lorsque les étudiants combinent ces deux habitudes malsaines, leurs santé à long terme en et gravement affectée. "Drunkorexia", dorénavant est donc le nom donné, dans les medias du moins, à l'association de troubles de l'alimentation et d'une consommation excessive d'alcool.
Victoria Osborne, professeur de santé publique à l'Université du Missouri, a examiné la relation entre la consommation excessive d'alcool et les troubles de l'alimentation, dont la restriction calorique et les vomissements volontaires dans l'anorexie. Son étude a été présentée en juin dernier à la Conférence de la Research Society on Alcoholism.
Principale motivation, boire beaucoup mais sans prendrede poids: La chercheuse constate que 16% des jeunes interrogés déclarent « limiter les calories » pour en garder en réserve… pour boire…beaucoup. Les femmes sont 3 fois plus nombreuses à s'engager dans cette démarche que les hommes. La « drunkorexia» c'est vouloir prévenir un gain de poids, être le plus rapidement possible en état d'ébriété et économiser l'argent de l'alimentation pour acheter de l'alcool.
La «drunkorexia» peut avoir de dangereuses conséquences cognitives, comportementales et physiques, augmente le risque de développer des troubles alimentaires plus graves ou de long terme ou des problèmes de dépendance. Entre autres, la«drunkorexia» provoque à court et à long terme des difficultés de concentration, dans les études et la prise de décisions.
Un risque social: Risque de violence, de comportements sexuels à risque, d'intoxication à l'alcool, de toxicomanie et de maladies chroniques plus tard dans la vie. Victoria Osborne précise ici que les femmes sont plus à risque de problèmes de santé parce qu'elles métabolisent l'alcool différemment des hommes.
«Il est important que les jeunes comprennent bien les risques de ce comportement. Nous mettons en place des efforts de prévention contre le binge drinking, mais la plupart des jeunes ne sont pas conscients des conséquences sanitaires à long terme des troubles de l'alimentation combinés (ou pas) avec l'alcool ».
Source: University of Missouri (vignette Fotolia Santé log PE 14)
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