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27 choses dont je me souviendrai du 6ème Festival Franco-Coréen du Film

Par Tred @limpossibleblog
27 choses dont je me souviendrai du 6ème Festival Franco-Coréen du FilmVoilà, c’est fini. Le FFCF 2011 est désormais définitivement derrière nous. Mais la semaine passée au cinéma St-André des Arts a été trop riche en films, en évènements, en émotions et en rencontres pour ne pas jeter un œil amusé sur ces huit journées intenses de cinéma coréen. Pourquoi vingt-sept raisons plutôt que douze ou quarante-deux ? Parce qu’il faut bien choisir un nombre, et que celui-ci correspond au nombre de films, courts et longs, que j’ai vus au cours de la manifestation franco-coréenne. Voici donc les vingt-sept choses que je retiendrai des huit jours passées au Festival Franco-Coréen du Film 2011 :
  • Il est possible de faire un film mêlant l’ennui indiscutable et l’excitation totale, en 3h20 avec le générique de début qui arrive au bout d’1h40. Cela s’appelle Café Noir, en français comme en coréen.

  • Les documentaristes coréens parlent décidément tous de leur vie dans leurs films. En Corée, le documentaire est plus un journal intime qu’autre chose. Parfois c’est passionnant (Grandmother’s Flower), parfois c’est maladroit mais touchant (Miracle on Jongno Street), parfois c’est à deux doigts d’être gâché (Cheonggyecheon Medley).

  • Late Autumn m'a sacrément déçu, qu’il date de 1981 ou de 2010. Mais n’allez surtout pas le dire à une amatrice de drama coréen. Au mieux, elle vous dira que « Pffff, tu peux pas comprendre ! ». Au pire, vous découvrirez une poupée vaudou à votre effigie clouée sur la porte de votre appartement avec un petit mot délicat indiquant que « c’est toi le prochain ! ». Bon, d'accord, j'ai "peut-être" employer les termes "daube" ou "navet" pour décrire le film, et j'ai peut-être insister sur la piètre performance de Hyeon Bin...

  • Le projectionniste du St-André des Arts ne sait ni changer une bobine, ni faire de mise au point. Bon y a pas mort d’homme. Mais quand même.

  • Lorsqu’il fait froid, les coréennes aiment s’emmitoufler dans une grosse écharpe rouge dans les films. Vous n’avez pas remarqué, dès qu’il fait froid à l’écran ? Pas bleue, ni jaune, et certainement pas verte. Rouge.

  • Les films qui ont nourri le plus de débats sont opaques, mystérieux, et aiguisent l’imagination quant à l’interprétation qu’on peut s’en faire. Parfois c’est moyennement convaincant (End of Animal, Anti-Gas Skin), parfois c’est subjuguant (Café Noir).

  • Je ne suis pas allé voir le nouveau film d’Hong Sang Soo passé par Cannes, alors que je ne l’avais pas encore vu. C’est fou ce que le fait de devoir faire des choix nous amène à laisser de côté. Heureusement que c’est l’un des rares films de la sélection qui sortira à coup sûr en salles en France

  • Il faut une petite heure à l’un des personnages de Anti-Gas Skin pour dire à la fille à barbe qui en est l’un des personnages principaux : « Hé, mais t’as des poils plein la figure ! ». Je n’ai toujours pas réussi à déterminer ce qui surprend le plus : qu’il ait fallu tout ce temps pour qu’une remarque soit faite à ce propos, ou que ce soit la seule de tout le film et qu’elle reste absolument sans conséquence.

  • J’ai versé ma larme devant un des films. Oh ça va, je vous entends, là, au fond, à ricaner, mais je vous mets au défi de ne pas être submergé par l’émotion devant le dénouement d’Hello Ghost. Et de toute façon, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, et ce ne sera certainement pas la dernière.

  • Contrairement à ce que disait la rumeur, et à ce que certains s’escriment encore à colporter, si si, dans Invasion of Alien Bikini, il y a bien une Alien sexy en petite tenue qui envahit la Terre, et donc le titre n’est pas trompeur. Et en plus, c’est super fun.

  • Kang Jin-A sera probablement une grande cinéaste coréenne, si ses futurs longs-métrages s’avèrent à la hauteur de ses courts.

  • J'ai toujours trouvé les croix éclairées d’un rouge diabolique à la cime des églises coréennes particulièrement angoissantes la nuit, presque flippantes. Possessed n’a pas eu besoin d’en montrer pour faire son petit effet.

  • Je dois avouer que les filles croisées pendant le festival avaient raison : Yoon Sung-Hyun est mieux en chair et en os que sur la photo du programme du FFCF. Quel beau gosse ce réalisateur !

  • Mon blog a une influence démesurée sur le déroulement du festival. Si si je vous assure. Après mon récit de la lumière diabolique qui m’a gâchée Bleak Night, je n’ai plus vu de lumière gênante sur les projecteurs de sous-titres, à aucune projection... à moins que le staff ait réglé un problème technique inhérent à cette projection… Ou que les plaintes de spectateurs aient été nombreuses... En fait c’est peut-être juste une coïncidence. Bon allez d’accord, oubliez ce paragraphe.

  • Les coréens posent des questions terriblement impudiques lors des séances questions/réponses avec réalisateurs et actrices, et ceux-ci y répondent allègrement. Les coréens n’auraient donc aucune pudeur ? Les français posent eux des questions assez cons parfois, ça compense pour l’égalité des peuples.

  • Guillaume P. d’1kult n’aime pas qu’on dise qu’on a préféré Castaway on the Moon à Sunny, les Kim Bong Park prennent des notes pendant le film, enfin Sans Congo au moins, les mecs d’East Asia gardent leurs bonnets dans la salle, Nicolas de Filmosphère est une vraie girouette quand il s’agit de End of Animal, ID de Made in Asie a dormi devant Café Noir… mais surtout ne croyez pas les rumeurs qu’ils pourraient colporter sur moi en retour !

  • Le staff du festival sait rester zen en toutes circonstances, même quand il se fait malmener par une attaque coordonnée de vieux en goguettes. Chapeau. Ca doit être l’uniforme de schtroumpf qui confère le calme et la sagesse nécessaires.

  • Il n’y a pas eu de discours du responsable d’Asiana Airlines cette année lors de la cérémonie de clôture. Une tradition savoureuse qui se perd.

  • Il paraît qu’il y a un mec qui s’est enchaîné les trois versions proposées de Late Autumn dans la même journée. Félicitations pour cette pointe de masochisme. Zut, j’avais déjà tapé sur Late Autumn !

  • Le barbu est toujours là le premier.

  • Je n’avais jamais vu autant de spectateurs se passionner une semaine durant pour le cinéma coréen. Heureusement qu’il reste les séances de documentaires en semaine à 14h pour pouvoir s’étaler un peu en salles.

  • A raison d’une diffusion devant chaque film projeté, je crois que je connais presque par cœur les dialogues en coréen de la bande-annonce du Festival. En tout cas c'est certain, je connais par cœur le texte de la pub pour la Kia.

  • J’ai vu Jung Yumi. En vrai. Si si. Trois jours de suite.

  • J’ai vu tous les films de la section « Paysage » ! Quinze longs-métrages ! Ah non, je ne suis pas allé voir The Unjust. Mais je l’avais déjà vu le mois dernier. Et comme j’ai aussi vu les films d’ouverture et de clôture, deux films classiques, le long-métrage du cinéaste invité et deux programmes de courts-métrages, j’en ai tout de même bien profité de ce festival !

  • Re-encounter est passé à 20 minutes d’être le meilleur film du festival. Il est quand même dans les tous meilleurs, avec Castaway on the moon, Grandmother’s Flower, Hello Ghost, Sunny et Café Noir. Hé mais, il y en avait des bons films cette année ! Et sans la lumière diabolique, j’ajouterais peut-être même Bleak Night !

  • C’est la dernière année qu’on appelle le festival le FFCF. Désormais, ce sera le FFCP (Festival du Film Coréen de Paris). Du moment que c’est toujours aussi bien l’année prochaine, je me ferai au nouveau nom.

Zut, il ne me reste plus qu’une chose à dire… que le staff du festival est vraiment génial, nan ça fait lèche-botte, que tous ces films m’ont donné envie de retourner en Corée, pfff c’est évident… que mon niveau de coréen est encore trop nul pour arriver à suivre le film sans sous-titres, nan ça aussi c’est évident. Aidez-moi, c’est quoi le souvenir qui VOUS restera du Festival Franco-Coréen du Film 2011 ?

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