En photographie on parle de profondeur de champ pour définir la zone où doit se trouver le sujet à photographier si l’on veut que l’image soit nette. Je vous parle de ça car à l’écoute du premier album de Jonathan Wilson, j’ai tout de suite pensé que l’on pourrait appliquer cette théorie à la musique. Cela deviendrait la profondeur de chant qui définirait l’intonation exacte dans laquelle doit se trouver la voix pour être la plus émouvante possible.
Sorti de nulle parte, ce jeune américain nous gratifie d’un premier album hommage à la musique folk. C’est comme si Jonathan avait été enfermé pendant des années et des années dans une cabane en bois, coupé du monde et qu’une âme charitable avait bien voulu le libérer pour qu’il puisse exprimer tout ce qu’il avait sur le cœur et dans son âme. Si on l’avait libéré quelque part dans les années 70, il aurait pu rejoindre Crosby, Stills, Nash & Young. Si on lui avait ouvert la porte dans les années 90, il aurait pu discuter lo-fi avec Elliott Smith ("Can We Really Party Today ?"). Mais c’est bien en 2011 que Jonathan Wilson fait son apparition avec ses mélodies folk traditionnelles et des compositions aériennes, psychédéliques presque floydiennes comme "Natural Rhapsody".
Un nouveau songwriter talentueux est né et vient enrichir la discographie folk, ce qui n'est pas sans me plaire !