Lula critique violemment les dirigeants européens

Publié le 20 octobre 2011 par Rene Lanouille
L'ancien président brésilien se veut donneur de leçons pour les Sarkozy et Angela Merkel, à propos de la crise européenne. Lors d'un forum socialiste à Madrid, à laquelle participait également François Hollande, Lula a expliqué au candidat socialiste espagnol Alfredo Perez Rubalcaba et aux autres leaders socialistes européens ce qu'il fallait faire pour relancer l'Europe, actuellement au bord de l'éclatement: "il n'y a qu'une façon de s'en sortir: faire de la croissance, passer plus d'accords commerciaux, être moins protectionniste parce que cela crée des emplois,des revenus aux citoyens et cela permet le développement économique." Pour Lula, qui se veut pragmatique et qui a obtenu de brillants résultats au niveau économique lorsqu'il était président du Brésil, " l'Europe doit arrêter de se focaliser à équilibrer ses budgets et à recapitaliser les banques. Tout le monde cherche à recapitaliser les banques mais personne ne pense à ceux qui se sont endetter et sont sur le point de perdre leur maison ou leur métier."

Pour l'ancien leader brésilien, il est inacceptable que la situation économique de la Grèce mette en péril l'avenir de la communauté européenne. Pour Lula, il est urgent que l'entraide européenne se manifeste pour sauver l'avenir de l'Europe. "L'Europe est l'heritage démocratique de l'humanité et il faut le préserver." Lula en appelle au G20 afin que les mesures, qui avaient été voté en 2008 pour renforcer l'économie mondiale, soient enfin mises en place. Lula stigmatise notamment le rôle du FMI qu'il juge incapable de venir en aide à l'Europe et aux Etats-Unis, ce qui prouve, selon lui, que le FMI est dans l'incapacité d'aider les pays riches. Enfin, Lula a encore une fois eu un commentaire douteux sur l'origine de la crise économique: " cette crise n'est pas noire, indienne ou latino-américaine. Elle a été crée par le type blond aux yeux bleus qui dirige le système financier mondial."

Lula préfère rire des déboires européens, estimant que l'Amérique latine vivait l'une des plus belles décennies de son histoire.