Réalisé par un studio français, Tiny Token Empires ne s’embarrasse pas de préjugé et propose un audacieux mélange de casual game et de jeux de stratégie tour par tour. Nourris d’une solide culture « boardgame » et historique, ses auteurs tentent une synthèse ultime entre fun et stratégie, plutôt réussi d’ailleurs et servi par un humour ravageur.
Pour bien nous situer, Tiny Token Empires, c’est un peu une version light, voire super-light, d’Europa Universalis ou des jeux Ageod, les bugs et quelques tonnes de tableaux en moins ! Et on s’y amuse presque autant, mais certes moins longtemps !!! Concrètement, Tiny Token est un petit jeu de stratégie en tout par tour, situé dans une Antiquité un peu déjantée ; le joueur y contrôle quelques villes et armées, pour partir conquérir les provinces avoisinantes et affronter ses méchants voisins.
Le plateau de jeu présente le pourtour méditerranéen, sur lequel les unités peuvent se déplacer d’une ou deux province par tour, via un cliquer-glisser tout simple. Dans chaque province, on affronte des barbares ou des monstres, puis on peut construire et développer une ville, celles-ci rapportant de l’argent chaque tour et pouvant accueillir quelques bâtiments et permettre le recrutement d’unité. On peut également affronter les autres civilisations maniées par l’I.A., forcément très expansionnistes.
Le plateau de jeu et les jolies petites figurines d’armées, l’ensemble présente un agréable parfum de boardgame.
Nous ne sommes pas ici dans Civilization et les choix de développement sont très limités, mais l’intérêt de Tiny Token ne se situe pas là. Au demeurant, chaque civilisation (Rome, Grèce, Egypte, Babylone et Carthage), présente des unités bien différenciées, avec quelques petites caractéristiques historiques et amusantes.
Le graphisme du jeu est très orienté BD. Les lecteurs de Cyber feront leur affaire des anachronismes inévitables sur ce type de produit, on est pas à 200 ans près ici !
Sur cette base historico-mythique bien amenée (minotaure, sorciers et même objets magiques ou unités mythiques), le jeu ajoute une bonne couche d’humour, avec un graphisme BD et un lot de calembours digne d’Astérix (genre « je ri…gaule ! »). On s’en lasse, forcément, mais l’ensemble fait preuve d’un bon esprit et les péripéties et dialogues des campagnes solo sont parfois cocasses. L’ensemble est servi par une réalisation de qualité : interface très agréable, menu plaisant et pratique, graphismes très réussis et dans le ton. Bref, belle maîtrise de la part des petits Français de BiP Media, dirigés avec brio par Thierry Platon, un vieux de la vieille qui sait bâtir sur du solide.
Les évolutions possible dans les villes se limitent à quelques niveaux de défense et quatre bâtiments permettant chacun de recruter un type de troupe. Pour en avoir plus, jouez à Civilization !
Le principe de Tiny Token, c’est de proposer des parties d’une heure ou deux à tout casser, en atteignant quelques objectifs simples selon la mission : s’emparer d’une région particulière, construire tant de villes et les protéger, conquérir l’Égypte et tuer le sphinx, etc. Le jeu est organisé ainsi en solo sous forme de missions unique ou de petites campagnes (une par civilisation).
Tiny Token Empires : la conquête du monde quand je veux !, 6.0 out of 10 based on 1 ratingPages: 1 2