Parmi les 61 permis toujours d’actualité, deux permis importants se trouvent dans la région de Valenciennes et en Picardie. Certes, la technique de la fracturation hydraulique est théoriquement interdite, mais, à ce jour, les groupes pétroliers détenteurs des permis n’ont pas proposé d’autre technique. Dans le Valenciennois, cette technique mettrait pourtant en péril 80% de l’eau potable fournie à la population.
En Aquitaine, même refrain. Le plus vaste permis de France n’a pas été abrogé, lui : c’est celui de Beaumont-sur-Lomagne (plus de 10 000 km2), qui touche la partie Est du Lot-et-Garonne. La région est aussi touchée par un projet espagnol. Le gouvernement espagnol voit dans ce gaz non-conventionnel un moyen de régler certains problèmes financiers liés à la crise : par ici les pépettes, l’argent n’a pas d’odeur ! Cette prospection doit avoir lieu de l’autre côté des Pyrénées, au Pays Basque, afin de permettre une mise en exploitation dès 2012. Il faut dire que la réserve semble prometteuse : 5 fois la consommation annuelle de l’Espagne tout entière. Mais à quel prix pour les hommes qui vivent sur place ?
—> Sources :
- « Le permis d’exploration de Château-Thierry maintenu », L’Ardennais, 18 octobre 2011
- « Gaz de schiste : un collectif toujours mobilisé », La Voix du Nord, 15 octobre 2011
- « Le gouvernement fait un coup politique, selon Yves Cochet », Le Parisien, 4 octobre 2011
- « Le gaz de schiste en débat », Sud-Ouest, 17 octobre 2011
- « La région Pays Basque veut exploiter son gaz de schiste », Courrier International, 18 octobre 2011