Fournir le maillot jaune, pas si simple

Publié le 20 octobre 2011 par Mart1

Un nouveau maillot jaune, ou bien le même qu'avant ?
La première photo du nouveau Maillot Jaune 2012, dévoilée sur Twitter par un journaliste espagnol, montrait le maillot posé sur une table. Le cliché n'était pas très flatteur (les initiales d'Henri Desgrange semblaient mal placées).
Depuis, d'autres photos ont montrés le maillot sous un meilleur jour (sur le torse d'un mannequin, beaucoup trop musclé pour être un potentiel vainqueur du Tour). En particulier, j'ai bien aimé le liseré tricolore dans le cou. Autres détails : le faux col et les manches qui sont plus longues qu'auparavant. On raconte que ce maillot est inspiré de ceux fournis par le Coq Sportif au Tour 1951. A vrai dire, j'ai bien regardé, et je n'ai pas trouvé beaucoup de ressemblances...
Il y a également une aération dans le dos, qui je crois est une nouveauté. Ainsi que des poches appelées "écolos", à l'image de celles des équipes FDJeux et Saur Sojasun (mais c'était déjà le cas l'an dernier). Voila qui devrait réjouir Jeremy Roy !
Enfin, le maillot est parait-il plus léger (147 grammes contre 171 grammes auparavant). Il faudra voir ce que ça donne sur les épaules d'un champion (rendez-vous à Paris-Nice).
Bref, le maillot change, mais il ressemble quand même beaucoup à celui de l'an dernier. D'ailleurs, voici 2 photos pour comparer le maillot 2012 avec celui de 2011.

En complément, Le Coq Sportif a également annoncé la lancée d'une ligne "lifestyle vintage" autour du Tour de France qui sera dévoilée vers le mois d’avril 2012.
Le cahier des charges
Être équipementier du Tour ne consiste pas uniquement à apposer son logo sur le maillot. Des critères particuliers doivent être respectés par le fournisseur : des manches courtes et des manches longues, une fibre absorbant la transpiration et des emplacements spécifiques pour les sponsors, etc.
Pour les 4 célèbres maillots du Tour, toutes les tailles doivent être disponibles à chaque étape. Chaque coureur, potentiellement vainqueur d’un titre, doit pouvoir recevoir un maillot adapté à sa morphologie. Un maillot cérémonial qui s’ouvre par derrière, est remis sur le podium à chaque fin d’étape. Un second, le vrai maillot jaune, est utilisé dès le lendemain matin pour toute la durée de l’étape. A la descente du podium, une série de maillots sont également dédicacés par les leaders de chaque classement. Sans marques d'équipes, ils seront offerts à des VIP chanceux ou à des associations caritatives (pour des ventes aux enchères).
Enfin, il faut également prévoir les combinaisons pour le contre-la-montre et la version imperméable pour les jours de pluie.
Ainsi, à la fin de chaque étape, le spécialiste Fabrice Perriot se charge de "floquer" un maillot manches courtes, un autre manches longues, un gilet sans manches et un imperméable. Et cela pour les 4 couleurs. Ce qui fait au total 16 précieuses tuniques, que des motards se chargent ensuite d'emmener jusqu'aux hôtels des heureux lauréats.
Vous avez dit "combinaison contre-la-montre" ?
Officiellement, les maillots pour les épreuve "contre-la-montre" sont donc fournis par l'organisateur du Tour. Mais ces combinaisons font désormais partie de ces détails qui font la différence.
Les grandes équipes travaillent beaucoup avec leurs équipementiers pour essayer d'en améliorer la qualité. Certains affirment même que sur un contre-la-montre de 40km, la combinaison permettrait de gagner 134 secondes (et on sait qu'il suffit de 8 secondes pour remporter le Tour !).
Certains fabricants ont même développées des maillots censés aider lors des arrivées aux sprints (ex : Castelli avec la combinaison SanRemo de l'équipe Garmin).
En 1948, Louison Bobet avait refusé de porter le maillot jaune en "laine synthétique" fourni par Sofil, alors sponsors du Tour de France. Le champion Français voulait de la laine traditionnelle. Pour sauver la face, l'organisateur a été obligé de refaire un maillot dans la nuit.
Aujourd'hui, il serait mal venue qu'un champion refuse à nouveau un maillot distinctif, sous prétexte qu'il le désavantage lors d'épreuves de vitesses. Les équipementiers du Tour se doivent donc d’être à la hauteur !