Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, et sans conteste, l’ivresse, que dis-je, la folie créatrice était bel et bien au rendez-vous mardi dernier, lors du vernissage de l’exposition rendant hommage au vers de Musset. Une exposition installée au premier étage de la boutique Guerlain sur l’avenue des Champs Elysées.
Ce rapprochement enivrant entre les fragrances et l’art contemporain nous a permis à Fanie et moi de flâner dans les méandres d’un processus créatif pour La Maison Mijote
Là, vous êtes face à Bambi de Carsten Höller. Bref, me direz-vous. Certes. Il n’en demeure pas moins que Carsten Höller, appelons-le Carts’, issu d’une formation phytopathologique et entomologique, se consacre très rapidement à sa passion : l’art, et plus précisément l’art participatif. En gros, l’oeuvre doit provoquer l’émotion sensorielle du spectateur. Ici Bambi, revenons-en à nos moutons, à l’allure enfantine et ludique, provoque, par ses ampoules clignotantes l’hallucination et l’enivrement. Pas bête Carts’ ! Big up ! ça marche… surtout après 3 gorgées de Champagne.
Assemblages de bouchons de bouteilles en métal écrasé, El Anatsui. Sa démarche est d’évoquer singulièrement les vestiges de l’exaltation du passé ou de la nostalgie actuelle. De loin cette tapisserie nous semble classique, voire baroque. Plus on s’approche et plus on comprend. Beau et noble.
Fireworks # 4, 2004, Bruno Perramant
Kate Moss at El Marocco Party, 2010, Katherine Bernhardt
Untitled (Nr 020), 2005, Erik Van Lieshout
Jérôme, 2011 de Daniel Firman. Déconcertant, comme à chaque fois.
Un parcours initiatique, qui nous a donné de l’appétit pour l’art contemporain. Jusqu’au 14 novembre.
Exposition « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse »
68 avenue des Champs Elysées
Commissariat : Caroline Messensée et Lorraine Audric.