Il y a quelque chose qui me laisse perplexe avec François Hollande. J'écoute ce qu'il dit depuis assez longtemps. Pour moi, c'est un social-démocrate bon teint, avec les atouts et les travers de la social-démocratie en général.
Depuis qu'il monte en puissance, son blogue baisse en qualité. Au départ, on y lisait des réflexions, aujourd'hui, ce n'est plus qu'un vulgaire relais de propagande et de déclarations dans la presse et les médias. Il n'a plus rien d'un blogue, et de ce fait, je me demande s'il est pertinent de le conserver dans la base wikio (ou la future base ebuzz, quoique je ne sais pas ce que cette dernière va référencer...).
Bref, ça commence mal : plus Hollande s'élève, plus il s'éloigne de la base. Un travers assez classique chez l'animal politique.
Cela dit, ce n'est pas sur ce défaut que je le jugerais en soi. Jusqu'ici, je l'ai souvent entendu dire des choses relativement raisonnables. Il m'a longtemps paru crédible sur la dette et les retraites, par exemple.
Mais voilà, il est intronisé candidat du PS, et du coup, il va endosser les contradictions de ce parti. Le voilà, comme le dit Bayrou, à porter un projet insoutenable.
Voyons : il est pas con, Hollande, à ma connaissance : il sait bien qu'on ne fera pas 300 000 emplois jeunes sur fonds publics. Qu'on ne fera pas des recrutements de dizaines de milliers de fonctionnaires. Qu'on ne fera pas le retour à la retraite à 60 ans. Qu'on ne fera pas une allocation générale pour tous les étudiants.
Alors quoi ? C'est un faussaire ou quoi, ce gars ? Les différents candidats socialistes ont fait campagne sur des projets précis, pendant la primaire : Valls et Baylet savaient qu'ils n'avaient aucune chance d'être élus, alors ils pouvaient dire la vérité. Montebourg savait également qu'il ne serait pas au second tour, alors il pouvait bien raconter n'importe quoi et promettre toutes les c.....eries du monde.
Mais Hollande et Aubry, eux, ils étaient en position de gagner : alors pourquoi ont-ils raconté n'importe quoi aux Français ?
Moi, c'est ça qui me gêne : je n'aime pas qu'on me raconte des salades. Si les Socialistes gagnent, ça va mal se passer parce qu'ils ne pourront pas tenir leurs promesses. Et je pense qu'un gars comme Hollande aura le bon sens de ne même pas essayer.
En somme, soit il y a mensonge public, comme dit Bayrou, soit entourloupe (comme par exemple faire croire qu'on va créer des postes de profs alors qu'on va en supprimer), soit il y a folie furieuse.
Désolé, mais, moi, je préfère l'espoir crédible...