Genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
Année: 1996
Durée: 1H40
L'histoire: A Hong-Kong, Kai assassine son patron et sa femme et part se réfugier en Afrique du Sud, où il trouve du travail dans un restaurant. Un jour, Kai viole une jeune femme d'un village zoulou, mais il ignore que celle-ci est attteinte du syndrome Ebola.
La critique d'Alice In Oliver:
Ebola Syndrome, réalisé par Herman Yau en 1996, fait partie des films classés dans la catégorie III. En résumé, cette catégorie concerne tous les films asiatiques extrêmes, violents et choquants.
Chez nous, cette classification correspondrait à l'interdiction aux moins de 18 ans. Sur la Toile, Ebola Syndrome bénéficie d'une certaine réputation, les rares possesseurs parlant carrément de film culte !
Et clairement, la réputation d'Ebola Syndrome n'est pas usurpée. Oui, Ebola Syndrome est un film choc, trash et extrêmement violent puisqu'il est question ici de cannibalisme, de sexe et de contamination.
Attention, SPOILERS ! A Hong Kong, Kai est surpris par son patron en train de coucher avec l'épouse de celui-ci.
Kai les massacre et prend la fuite en Afrique du Sud où il trouve un travail dans un restaurant. Il se rend dans un village zoulou afin d'acheter de la viande de porc. Kai profite de l'excursion pour abuser d'une jeune villageoise.
Mais il ignore que celle-ci est atteinte du virus Ebola. Très vite, Kai transmet le virus à un peu tout le monde, en Afrique du Sud et à Hong Kong.
Ce n'est pas la première fois que le cinéma s'intéresse à ce type de contamination. Pour mémoire, je renvoie à Alerte !, réalisé par Wolfgang Petersen.
Toutefois, l'épidémie était traitée avec un certain sérieux. Dans Ebola Syndrome, la contamination est évoquée sous l'angle du gore, de la boucherie et de l'humour noir. Herman Yau varie donc les plaisirs, le but étant de donner un sentiment de malaise, la caméra se focalisant sur les symptomes des personnes contaminées par le virus Ebola: suées, fatigue, vomissements, morts atroces, saignement intense... Bref, c'est bientôt la panique générale à Hong-Kong !
Désormais, il est urgent d'identifier rapidement l'individu porteur, donc, Kai, un psychopathe. Le charme du film repose largement sur les épaules de l'acteur, Anthony Wong, qui semble prendre beaucoup de plaisir à jouer les cannibales dégueulasses. Mais il ne faudrait pas oublier la réalisation d'Herman Yau, qui insiste sur les relations qu'entretient Kai avec son entourage.
Certes, ce personnage est peu recommandable. Mais le monde qui l'entoure n'est pas forcément meilleur.
A partir de ces différents éléments, Herman Yau signe un véritable OFNI du cinéma horrifique, un petit bijou, certes un peu fauché, mais qui vaut largement les films gores made in Hollywood. Au moins, Ebola Syndrome va jusqu'au bout de son concept et l'exploite à merveille.
C'est définitivement un film nihiliste et pessimiste, à réserver à un public particulièrement averti.
Note: 17/20