Des FPS, il en sort souvent, sur fond de guerre (Call of Duty, Battlefield, Socom Special Forces, Brink, Gears of War 3 …) pour en citer quelques récents. ID Software a marqué l’histoire du genre avec Doom et surtout Quake et son Mythique Quake 3 Arena. Les voilà de retour avec RAGE, un jeu très attendu notamment après son prix de meilleur FPS de l’année 2011 obtenu à la Gamescom.
Question : le jeu est il à la hauteur de nos espérances ? Le plaisir est il bien là ? La surprise est elle de taille ? Tout porte à dire que c’est le cas ! Le détail ci-dessous !
Vous vous réveillez dans un futur post apocalyptique, confronté dès votre réveil à un mutant désireux d’en finir avec vous. Vous investissez alors un monde ravagé par une météorite où chacun se débrouille comme il peut avec ce qui reste de l’ancien monde pour construire des semblants de villes, réparer des voitures, se confectionner de armes pour faire face aux attaques des divers factions dans un climat incessant de guerre face à la terrible et mystérieuse Autorité militaire qui a pris possession du pouvoir et de la technologie pour régner sans partages (NdlR : elle est extrêmement longue cette phrase !).
D’emblée, Rage ne va pas sans rappeller Fallout et Mad Max ou encore Borderlands dans un formidable et singulier design où nous voilà quelque peu perdu. Vous êtes un survivant des Arches, un homme du passé qui a revu le jour et l’Autorité vous recherche ! Pas de temps à perdre, vous avez d’ores et déjà du pain sur la planche !
D’entrée, on distingue deux zones principales où il vous faudra aller et venir en fonction des missions qui vous seront proposées et que vous accepterez ou non d’effectuer afin de gagner de l’argent, des objets, upgrader votre véhicule etc.
Tout d’abord les Wastelands que vous parcourez à véhicule en mode promenade ou à vive allure en utilisant le turbo pour rallier une zone d’habitation (3 zones, 3 centres donc dans cette région).
D’abord il y a le campement qui vous permettra d’acquérir les bases du jeu. Ensuite il y a Wellspring et ses courses folles puis MetroCity la capitale du second Wasteland. Ces hubs où les habitants réagiront différemment (popularité à wellsprings au fur et a mesure des courses remportées…) vous permettront de rencontrer maires et shérifs qui vous confieront les principales missions à accomplir pour évoluer.
Certains habitants vous confieront des missions secondaires utiles pour remporter de l’argent, des objets… Une fois l’argent amassé, les objets collectés, vous pourrez acheter dans ces villes de nouvelles armes, des munitions, des ingrédients pour concocter des recettes permettant de fabriquer des pansements, des passe partouts etc.
En effet grâce à des plans de constructions, vous pourrez assembler des pièces collectées ou achetées afin de créer des pansements, des drones, de nouvelles munitions, etc. afin de disposer de l’arsenal adapté face à au kaléidoscope d’ennemis qui se mettront en travers de votre chemin.
Un point fort du jeu réside dans la spécificité des différents environnements et factions rencontrées. A l’aide de votre véhicule, vous explorez les divers repaires enemis dans des antres et tanières offant un design admirablement détaillé et personnalisé, que ce soit une ville fantôme où se dressent des immeubles gangrénés, une sombre planque de bandits jonchée de tôles, une vieille station de métro désolée, la prison de l’Autorité….
En bref, chaque lieu est différent ce qui stimule le désir d’explorer ce monde hors du commun et d’anéantir l’enemi à force coups de pétoires. Même si l’on peut indéniablement déplorer une certaine linéarité, on appréciera le comportement propre à chaque faction afin de nous pousser à adopter le bon équipement et le bon état d’esprit. Chacun son style !
Par exemple, il est vivement conseillé d’utiliser un shotgun en visant bien la tête ou un wingstick ( boomerang aiguisé) lorsqu’un mutant déluré vous fonce dessus bondissant, grimpant partout et évitant les tirs !
Pour les soldats de l’autorité, il faudra mitrailler et fabriquer des tourelles pour venir à bout de leur bouclier énergétique ou utiliser les carreaux psychiques de l’arbalète afin de posséder le soldat et provoquer son explosion.
Une stratégie donc pour chaque faction, qui peut changer assez radicalement. Prenons les chacals à présent, humains revenus à l’état sauvage, ces derniers usent et abusent des tyroliennes pour vous sauter dessus ou alors vous canardent carrément à distance avec force explosifs.
Attention aux méchas, très résistants et qui utilisent souvent sentinelles et drones araignées : soyez donc sur vos gardes !
Vous disposerez de pas moins de 9 armes stylées au comportement varié avec 3 types de munitions chacune à adapter en fonction de l’adversaire. Même le bon vieux pétard vous sera utile tout au long de votre périple avec ses balles perforantes ! Un arsenal complet et uprgradable qui vous permettra de vaincre les boss les plus coriaces.
On parlait du Gamescom et du prix attribué à Rage. J’ai vraiment beaucoup apprécié la campagne solo riche en action aux missions variés (principales comme secondaires) et surtout très fun avec les petits bonus comme les mini-jeux et les courses de voitures qui permettent de gagner des certificats pour améliorer son buggy qui, une fois armé, vous donnera la possibilité de dégommer des patrouilles dans le Wasteland et d’être ainsi récompensé par la patronne du bar à Wellspring.
Enfin en parallèle, RAGE propose un mode multi ou l’on retrouvera du coopératif avec 9 missions basées sur des portons de campagne solo. Rien de bien différent que la campagne solo hormis quelques actions à deux par moment.
Un petit bémol concernant ce mode car il y a aucun point de sauvegarde auto à l’intérieur d’une carte ce qui fait que si vous mourrez avec votre acolyte, vous devez vous retaper toute la carte depuis le départ et vous êtes également forcé de débloquer les 9 missions dans l’ordre. Dommage même si ça reste fun !
Par ailleurs, on retrouve les mode Capture the flag, Deathmatch, les courses de voitures (6 joueurs en ligne, un peu restreint ?)…De quoi compléter la campagne solo qui reste cependant primordiale.
Graphiquement, le jeu est donc tout à fait satisfaisant, bénéficiant d’une direction artistique de haut vol, même si on lui reprochera des textures parfois inégales et crades, on soulignera la forte créativité et le soin du détail apportés aux décors.
Musicalement, le doublage est très bon à l’instar des effets sonores et des différents thèmes présents. La durée de vie est très honnête et il vous faudra entre 10 et 12h environ pour terminer l’aventure en comptant quelques missions secondaires.
En conclusion, Rage est un FPS musclé et brutal offrant un très bon gameplay à l’ancienne, un superbe design, des armes couillues qui apportent beaucoup de plaisir. Un FPS décomplexé, varié et prenant à ne pas manquer !