En position dorsale oui, mais l'enfant doit être couché, seul, dans un berceau ou un couffin sécuritaires. Cette nouvelle recherche renforce encore la nécessité de poursuivre les programmes d'éducation qui encouragent les parents à placer leurs enfants, pour dormir, en position dorsale et dans un environnement de couchage sûr, pour éviter la mort inattendue du nourrisson. Ses conclusions, présentées lors de la Conférence nationale de l'American Academy of Pediatrics (AAP), révèlent que, dans un cas sur 2, l'enfant partageait son lit.
La mort subite du nourrisson (MSN) est définie comme tout décès soudain inattendu d'un enfant de moins d'un an au-delà de la période périnatale et inexpliqué malgré les examens réalisés après la mort comprenant une autopsie complète et l'analyse des circonstances de la mort et de l'histoire clinique antérieure. La MSN, malgré des efforts de santé publique menés dans la plupart des pays développés qui ont abouti à une réduction de 50%, reste toujours la principale cause de décès des nourrissons de moins d'un an.
Dans cette étude, des chercheurs ont examiné 91 décès d'enfants de moins de 1 an, intervenus au Nouveau-Mexique entre 2006 et 2010, dont 59 ont été identifiés comme MSN et 28 indéterminés. Parmi ces décès, 52% des nourrissons avaient été placés pour dormir en position non-couchée, et 71% avaient été placés sur un environnement de sommeil dangereux.
En particulier, un environnement de sommeil partagé intervient dans 50% des cas. Sur les 71% des nourrissons placés dans un environnement de sommeil non sécuritaire, la maison disposait pourtant d'un couffin ou d'un berceau dans 57% des cas. Mais, dans 30% de ces foyers, ce couchage était utilisé à d'autres fins.
«Malgré le succès des campagnes de sensibilisation au sommeil des tout petits, de nombreux cas de MSN reste liés à des positions ou des environnements de sommeil dangereux, comme le partage du lit », commente l'auteur de l'étude, Jessica Noire. « La poursuite des efforts d'éducation sur les pratiques de sommeil sécuritaires pour les nourrissons est essentielle empêcher ces décès de nourrissons. »
En France les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'Inserm, nous renseigne sur les taux de mortalité infantile (TMI) selon l'âge. En 2000 le TMI pour 100 000 était de 451 entre 0 à 1 an et de 25,1/100 000 de 1 à 4 ans. Aux Etats-Unis, on estime à 4.600 décès annuels la mortalité infantile « involontaire » dont 50% classés comme morts subites du nourrisson.
Source: American Academy of Pediatrics (AAP) National Conference and Exhibition "Retrospective Review of Sleeping Conditions in Infant Deaths in New Mexico".(VisuelINSV et vignette Fotolia Santé log Petite Enfance N°8)
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