Je me demande pourquoi je persiste à lire les rubriques dites critiques des journaux et des magazines. L’habitude sans doute mais tout de même une drôle d’habitude puisque, depuis plusieurs années, je ne lis aucune des nouveautés recommandées par les journalistes.
Les entretiens avec des auteurs en promotion publiés dans ces supports de presse contiennent parfois des perles que je trouve décourageantes comme celles-ci : « j’écris comme je crache » ou « j’éprouve un besoin désespéré d’écrire ». Que puis-je trouver dans une littérature de crachat et de besoin ?
Je pense que cracher devrait être puni par la loi, quant à l’écriture, je me refuse à la considérer comme un besoin. Auteur, je ne saurais me permettre d’embêter les lecteurs avec mes « besoins » . Les besoins, on s’en débrouille dans l’endroit prévu à cet effet.