Conformément aux rumeurs, la société canadienne a annoncé la sortie de sa première tablette, la Kobo Vox. Un produit dans la mouvance actuelle : une tablette 7 pouces, WiFi (802.11b/g/n) et fonctionnant avec le système Android. La grande surprise est le prix du produit : 199 $. Comment Kobo a-t-elle réussi à atteindre le même positionnement tarifaire qu’Amazon, avec un produit similaire, mais sans un volume de commande équivalent ? Si le design étonnamment proche des deux produits laisse penser à un clone, les entrailles de la Vox ne sont pas tout à fait pareilles.
Une tablette Android standard
Pour réduire le prix de sa tablette, Kobo a du faire des économies et proposer un produit qui se rapproche plus du NookColor que du Kindle Fire. Contrairement aux deux tablettes concurrentes, la Vox alimentée par un processeur ARM cadencé à 800Mhz. On est bien loin de la puce double coeur 1,2 Ghz du Kindle Fire. Certes, elle fait jeu égal avec le NookColor, mais ce dernier devrait connaître une évolution importante dans les prochaines semaines.
Du point de vue du stockage, la Kobo Vox dispose de 8Go de mémoire interne extensible par carte MicroSD (32Go au maximum). Jusque-là, rien de bien fabuleux. Là, où Kobo risque de faire la différence, c’est une fois de plus du côté de l’interface et de l’écosystème.
Kobo Pulse et ouverture aux applications tierces, la bonne équation ?
L’interface de la Kobo Vox a été entièrement développée en interne. On y retrouve le même moteur de lecture que dans les applications de la marque, ainsi qu’une application permettant d’accéder à l’offre de presse proposée par le service Zinio. En plus d’être une tablette de lecture complète, le Kobo Vox bénéficie d’un accès à une sélection de plusieurs milliers d’applications Android compatibles (15 000 gratuites) pour étendre les fonctionnalités de l’appareil, du lecteur vidéo à la tablette Internet. Kobo met l’accent sur l’aspect ouvert de sa tablette qui fonctionne avec une version 2.3 du logiciel Android. Nul doute que les bidouilleurs vont rapidement s’emparer de ce produit.
Mais sans tomber dans la bidouille, l’utilisateur aura déjà fort à faire avec toutes les fonctionnalités existantes, notamment le fameux réseau social Kobo Pulse (et le Reading Life). La société canadienne mise de plus en plus sur cet élément pour se démarquer de la concurrence et il faut reconnaître que la stratégie est intéressante. À jeu égal avec les leaders que sont Amazon et Barnes&Noble, Kobo a une longueur d’avance sur le terrain de la lecture sociale. Kobo Pulse propose par exemple de voir l’intensité des échanges de la communauté de lecteurs sur un passage d’un texte, d’échanger des commentaires, mais aussi de partager simplement l’extrait sur Twitter ou Facebook. Enfin, des statistiques de lecture sont livrés régulièrement à l’utilisateur. Sur ces points, le réseau social du Kindle est encore en retard tandis que celui de Barnes&Noble reste moins ludique et n’a pas encore fédéré de véritable communauté.
Miser sur la lecture sociale pourrait bien s’avérer payant pour Kobo. La Vox sera disponible dès le 28 octobre, soit 15 jours avant le Kindle Fire. Reste à savoir quand arrivera la mise à jour du NookColor, prévue sous peu, et nous aurons en face de nous toutes les tablettes qui seront disponibles pour les fêtes. La concurrence promet d’être vive !
Concernant la commercialisation de la Kobo Vox en France, la société canadienne n’a pas été en mesure de nous communiquer de date précise, mais il ne serait pas étonnant que nous la retrouvions dans les étals de la FNAC. Reste à savoir si cela sera à temps pour les fêtes. À suivre !