Encore 25000 étudiants dans la rue ce mercredi 19 octobre. Au moins 110 personnes interpellées et 27 policiers blessés. C’est le dernier bilan de la nouvelle journée de mobilisation de la jeunesse chilienne. Une mobilisation qui, si elle a semblé s’émousser, dure finalement depuis plus de cinq mois. Et semble ne plus vouloir lâcher le morceau pour obtenir une réforme totale du système éducatif chilien.
Le gouvernement de Piñera paraît désormais incapable de reprendre la main. Et même s’il affiche une apparente fermeté, quelques signes montrent que La Moneda doit calmer le jeu pour reprendre les négociations. Le montant d’une aide financière destinée aux collégiens désargentés s’est ainsi vu gonfler de 21%. La loi « Assurance de la qualité scolaire » votée le 11 août – alors qu’elle était en préparation depuis cinq ans… – et celle dite de « la qualité et l’équité de l’éducation » votée à l’été sont autant de signes qui tranchent avec l’intransigeance affichée des élus au début du mouvement de contestation.
Force est de constater que les étudiants ont réussi à s’organiser et à fédérer malgré la présence de casseurs dans les mouvements. La voix de Camilla Vallejo, présidente de la Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile, porte au-delà des frontières du pays, et la demoiselle inconnue il y a encore trois mois et désormais invitée dans le monde entier pour relayé la contestation chilienne et recevoir le soutien des syndicats étudiants de partout.
Seule solution pour l’Etat. La pression. Spectre d’une année perdue pour les étudiants, probable baisse des sommes versées aux établissements publics tributaires de la municipalización. Précisement ce contre quoi les étudiants militent. Vous avez dit dialogue de sourd ?