Le phénomène est en progression ,2 894 véhicules volés en 2011 !!
Ces chiffres effarants démontrent, on ne peut mieux, l’ampleur qu’a pris ce fléau devenu l’une des premières préoccupations des services de sécurité.
En progression de 9% par rapport à l’an dernier, le vol de véhicules a impliqué cette année 900 personnes.
Les vols de voitures en Algérie sont devenus l’une des préoccupations majeures des services de sécurité qui mènent une lutte sans merci pour éradiquer les «réseaux spécialisés» dans cette activité criminelle. Les statistiques arrêtées durant les trois premiers trimestres de l’année en cours font réellement peur. Pas moins de 2 894 véhicules volés, dont 508 seulement ont été retrouvés et presque 900 personnes impliquées. Une progression quantitative de plus de 9% par rapport à la même période de l’année écoulée.
Parmi les véhicules volés, plus de 24% sont équipés de système antivol, ce qui dénote que ces groupes de malfrats sont aussi spécialisés en matière de bizutage des systèmes électroniques. Plusieurs villes du pays sont touchées par ce phénomène, la capitale occupant la plus haute marche du podium des villes gangrenées par des réseaux mafieux de vols de voitures, suivie de près par la wilaya de Boumerdès.
Selon des sources sécuritaires, sont concernés par ce délit, «les voitures de marque Renault et Peugeot ainsi que les camions Sonacome». D’autres sources avancent que la plupart de ces vols «sont commis par des bandes spécialisées dans la contrebande de la pièce détachée». Nos sources ajoutent que «les voitures de marque asiatique sont également concernées, notamment Toyota et Hyundai. Les petites voitures telles que les Maruti et d’autres plus petites figurent aussi dans le lot des voitures volées».
Ce n’est pas tout, puisque les grosses cylindrées, telles que les Mercedes, Mitsubishi et autres Pajero et Land Rover sont également dans le collimateur des malfaiteurs.
Devant ce mal qui ronge la société, il semble que les organismes assureurs sont réticents lorsqu’il s’agit d’étudier les déclarations de vol de leurs clients, surtout, ceux qui ont souscrit une assurance tout risque ou une assurance vol et incendie. C’est d’ailleurs au niveau de l’agence de la Société algérienne d’assurance (SAA) du square Port-Saïd que nous trouvons la réponse aux questions qui préoccupent plusieurs victimes.
«Nos services qui traitent régulièrement ce genre de dossiers, se basent sur le procès-verbal de constat de vol établi par les services de sécurité, le rapport dressé par nos inspecteurs et la déclaration du client», nous dit-on, sans aucune précision sur les délais de remboursement. «Nous devons confirmer dans le temps que le véhicule ne risque pas d’être retrouvé par son propriétaire», argumente notre interlocuteur pour justifier le retard que met l’assureur pour rembourser ses assurés. Une explication qui ne semble pas convaincre les victimes. «D’abord, le rapport de l’inspecteur de l’organisme assureur ne peut, en aucun cas, être fiable, puisque loin de la réalité. En revanche celui des services de sécurité, peut, dans l’absolu, représenter une pièce essentielle dans le dossier.
Quant aux délais, c’est une autre paire de manches, puisque j’ai attendu plus d’une année pour percevoir des miettes par rapport au coût de mon véhicule», témoigne une victime de ces réseaux mafieux et de la méfiance de l’organisme assureur.