Vallenfyre, A Fragile King (Century Media/EMI)

Publié le 19 octobre 2011 par Laurent Gilot @metalincmag

Quand le guitariste de Paradise Lost, Gregor Mackintosh, décide de donner de la voix tout souhaitant rendre hommage à son père décédé, il nous offre Vallenfyre et un premier album, « A Fragile King », en guise de requiem métallique. Ce projet parallèle lui permet de se souvenir de ses premiers émois musicaux provoqués par son grand frère en 1981. A l’époque, il se passionne pour la scène punk hardcore anglaise : Disharge, English Dogs, Conflict, etc… Puis, il découvre Motörhead et Black Sabbath. Plus tard, en 84/85, Gregor plonge dans les limbes du metal extrême avec des groupes comme Hellhammer, Autopsy, Napalm Death, Morbid Angel, Repulsion, Bolt Thrower… C’est à cette période qu’il fonde Paradise Lost avec l’envie de mélanger des influences doom, comme Candlemass, Trouble ou St Vitus. C’est donc un melting-pot de toutes ces directions musicales que l’on peut entendre dès les premières notes de « All Will Suffer ». Le son des guitares est gras et la voix de Gregor gutturale. On n’est pas là pour rigoler et l’humeur est à la gravité. Il faut dire que le projet est une sorte d’exutoire qui a permis au guitariste-chanteur de surmonter ce grand chagrin que représente la perte d’un père. Puis, il a embarqué dans son vaisseau fantôme quelques amis fidèles comme le batteur de Paradise Lost, Adrian Erlandsson (At The Gates), Hamish Glencross (My Dying Bride) à la guitare, Mully (guitare) et Scoot (Doom, Extinction Of Mankind) à la basse. Entre les passages grindcore intenses de « Ravenous Whore » ou les rythmiques lourdes et suffocantes de « Seeds », Vallenfyre bâtit une belle cathédrale sonique et propose des textes qui donnent à réfléchir, que ce soit sur la disparition d’un être cher, la société, la religion, la politique ou les rapports humains.

Dead Zone

Vallenfyre, A Fragile King (Century Media/EMI)
Sortie le 31 octobre 2011

Vallenfyre, Desecration, video audio