Souvenirs , souvenirs…

Publié le 19 octobre 2011 par Goure

Les soirées d'Emporium  sont agréables à plusieurs titres : enrichissantes par leur aspect culturelagréables  par leur côté amical, gourmandes par le moment gustatif  procuré par le buffet. Mais il y a plus encore. Je vais vous relater une rencontre amicale  lors de la soirée Citroën .
Je discutais avec Lucette , une amie d'enfance de ma soeur. Nous nous demandions qui était cet homme que nous ne connaissions pas. Grand, bel homme, un attaché-case sous le bras, il nous intriguait. Comme c'était le moment du buffet , je l'invite à aller se servir. Aussitôt il me demande : "Vous n'êtes pas la fille Dauphin ?" Je m'attendais à tout sauf à cette question. Je lui réponds par l'affirmative et je lui demande qui il est : "Le fils Otttevent. Je suis venu à la soirée car je suis passionné par la marque Citroën."

Et alors les souvenirs affluèrent : La famille Ottevent était amie avec la famille  Rouvier Germain. Les deux hommes étaient policiers à Nice , mais à la retraite s'étaient installés , l'un à Lentier , l'autre à Ampus. Germain Rouvier était un ami  intime de mon père Emile Dauphin. Lui et Germain étaient inséparables à Ampus. La famille Ottevent rendait visite aux Rouvier. Les Dauphin étaient souvent présents , les trois familles devinrent amies. Mon père était également ami avec M. Mouret de Lentier , lequel avait élevé M. Ottevent. Vous voyez que tout concourait à ce que tous se rencontrent souvent.Ensemble , à la saison des champignons , ils mettaient des caisses de raisin (vides) dans la camionnette, allaient dans les coins réputés de Canjuers (pas encore à l'armée) et revenaient les caisses pleines  ! De bons pignets à mettre en daube , en conserve, etc...
Les enfants  des 3 familles essaimèrent pour leur travail et se perdirent de vue. Je savais cependant que le fils avait un garage à Draguignan et que la fille s'était installée à Nice.
Et voilà que nous retrouvions ! Quel plaisir d'évoquer des moments de jadis ! Avec Lucette  ils ont trouvé à discuter    , de Chaudoin notamment , campagne des Taxil dont ils furent expropriés par l'armée , d'une voiture de Louis Taxil , père de Lucette, qui fut réparée  par le fils Ottevent . Le monde est petit...
Des amis de cette époque , il ne reste plus que Mme Ottevent ,93 ans.
J'ai plaisir à écrire des histoires comme celles-là parce qu'elles constituent , mises bout à bout , l'Histoire d'Ampus. Elle n'est pas seulement l'histoire de ses bâtiments et  celle des notables , mais également l'histoire des petites gens trop souvent oubliés et que le Toupin sauve de l'oubli..