Folies Bergère
32, rue Richer
75009 Paris
Tel : 01 44 79 98 98
Métro : Grands Boulevards
Musique de Fats Waller
Mise en scène de Richard E. Maltby Jr
Chorégraphies d’Arthur Faria
L’histoire : Harlem Swing se déroule dans un club de jazz mythique au cœur du Harlem des années 20, les Années Folles. Deux hommes et trois femmes flirtent, chantent et dansent jusqu’à l’aube sur les rythmes délirants du légendaire Fats Waller…
Ce spectacle, né à Broadway sous le titre Ain’t Misbehavin’, a remporté une quantité de récompenses dont trois Tony Awards à New York. Il a été la première comédie musicale à venir de Broadway à Paris en 1980. Il est repris aujourd’hui à Paris avec son équipe artistique originale.
Mon avis : Sous-titré « The Fats Waller Musical Show », ce spectacle rend un vibrant hommage à ce pianiste truculent, bon vivant et prolifique pianiste et compositeur de jazz. La scène nous restitue le fameux Cotton Club, salle de concert et dancing de Harlem qui connut son heure de gloire pendant la Prohibition dans les années 20…
Trois femmes plutôt bien en chair et deux hommes, dont un assez corpulent, se rencontrent dans ce club réservé aux Noirs. Ils sont tous très élégants… Ce qui se dégage de ce spectacle, c’est sa bonne humeur et sa joie de vivre, à l’image des musiques de Fats Waller, mâtinées de swing et de ragtime. Les chansons s’enchaînent les unes après les autres, en solo, en duo, en trio… Quand un ou une chante, les quatre autres font les chœurs. Les chorégraphies semblent totalement improvisées en fonction du rythme. Tap dance, shimmy, chicken scratch, charleston, lindy hop, black bottom, on revisite toutes les danses des années 20. Chacun des artistes avec son registre et sa tessiture propres fait pratiquement ce qu’il veut avec sa voix. Et toujours avec énormément d’humour et de fantaisie. Leur complicité est communicative. Au passage, on reconnaît ça et là de véritables standards qui sont aujourd'hui gravés dans la mémoire collective.
A la moitié de la première partie, un rideau s’efface et un orchestre de cinq musiciens (batterie, contrebasse, trompette, trombone, saxo) vient rejoindre le pianiste qui est là depuis le début… On assiste alors à une sorte de casting, une succession d’auditions comme la télé réalité nous a désormais habitués. Ces messieurs-dames prennent des poses, adoptent une gestuelle burlesque, esquissent des claquettes… Bref, chaque numéro, parfaitement huilé, s’inscrit dans un tableau racontant une histoire façon mini-comédie musicale.
La deuxième partie ne fait que monter en puissance et en drôlerie pour finir dans une apothéose endiablée absolument irrésistible.