Des règles qu'il faut connaître.

Par Selectionsavicoles

DES REGLES QU’IL FAUT CONNAITRE

Il y a des axiomes évidents par eux‑mê­mes qui n'arrivent pas à la cheville de ce­lui‑ci : pas d'hygiène, pas de lapins !

Sa­chant d'autre part, que les facteurs essen­tiels de la prospérité de tout élevage sont représentés par le clapier et son équipe­ment, on peut dire également que le suc­cès dépend en grande partie de la façon dont on loge les lapins dans des cages confortables et saines, où les reclus jouis­sent du maximum de quiétude et de bien-­être, c'est‑à‑dire établies de manière à évi­ter les affections épizootiques et à les en­rayer rapidement, au cas où, par inadver­tance, elles viendraient à se produire.

On sait, en effet, que les lapins sont très sensibles du tube digestif et qu'un rien les indispose : de l'herbe échauffée, des va­peurs de fumier, suffisent pour leur provo­quer des problèmes et, comme conséquence, leur intestin se ballonne sous la poussée des gaz qui refusent de sortir par leur ori­fice naturel.

D'autre part, il y a dans les excréments des lapins, même bien portants, des pro­tozoaires dangereux qui engendrent , lors­que le milieu est pollué par les émanations ammoniacales, la terrible maladie qu’est la coccidiose intestinale, laquelle occasionne une mortalité désespérante dans tous les clapiers né­gligés ou mal établis.

   Il n'y a donc pas à tergiverser à ce sujet, tous les clapiers, sans exception, doivent être pourvus d'un plancher imperméable, avec une pente qui permette l'évacuation des urines aussitôt leur émission, de ma­nière que les fumiers ne fermentent pas. Dans tous les cas, l'égouttage doit pouvoir se faire naturellement, la litière devant res­ter saine et bien sèche, même si la nourri­ture distribuée est relativement aqueuse, telle que fourrages verts et racines.

Puis, pour empêcher la contamination des aliments par les déjections solides et liquides, il est nécessaire que les cases soient munies de râtelier. Il arrive assez souvent que les lapins pour se donner un peu de fraîcheur piétinent et se couchent sur la nourriture verte provoquant un échauf­fement de celle‑ci.

Cela a été dit et redit cent fois, ce qui n'em­pêche que l'on n'en tient pas compte puis­que trop nombreux sont encore les clapiers qui sont pri­vés de râteliers. Non seulement les fourra­ges sont jetés sur la litière mais les distri­butions de grain et de granulés se font parfois dans des boîtes en fer blanc que les lapins s'em­pressent de renverser, histoire de gaspiller.

D'un côté, des cages sans écoulement où le purin croupit , de l'autre absence de râtelier et de mangeoires, tel est l'état de trop nombreux clapiers chez les petits éleveurs. Et l'on s'étonne que les maladies continuent à dépeupler ces clapiers ! A vrai dire, c'est plutôt extraordi­naire de voir autant de rescapés qu'il y en a. Il faut croire que malgré ces conditions d'hygiène déplorables, le lapin n'est pas aussi délicat qu'on le dit.

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