Ce Call of Duty, licence à pognon, n’est malheureusement pas le seul et beaucoup de projets en devenir prennent le même chemin. C’est le cas général du FPS à l’heure actuelle. Le remue-ménage publicitaire autour de Battlefield 3 en est un second retentissant exemple. Des explosions en veux-tu en voici, des surhommes armés jusqu’aux prémolaires et du shot, du shot, du shot. La profondeur de jeu peut ainsi se voire supplantée par les moyens technologiques mis en œuvre. Malgré tout, on peut aussi se réjouir de choses comme Darksiders, récent beat’em all AAA lui aussi, ou Skyrim, qui nous éloignent un peu du FPS et qui vont nous mener logiquement vers la conclusion de ce texte.
Car en effet, et je rends gloire à ces développeurs de l’infortune, il existe désormais une faune diversifiée de projets en cours et de projets aboutis qui doivent plus à l’imagination de leurs créateurs qu’à leurs réserves en banque. Il serait bien sûr trop long d’en faire l’exposé intégral. Alors je vais me réfugier derrière quelques œuvres avec lesquelles j’ai agréablement flirté récemment. En premier lieu l’inévitable Super Meat Boy, jeu accrocheur, addictif, au design juste parfait, que je n’ai d’ailleurs pas encore fini. On pourrait aussi, secondement, évoquer le tsunami Minecraft, avec ses millions de joueurs dont quelques artistes de la gâchette, ou même soyons fous Demolition Inc, bientôt en test sur GamersLive (par mes soins), petite pépite indé qui prouve, et ce sera bientôt coutume, qu’on peut s’échapper d’un chemin balisé pour le réalisme à tout prix.
Où je voulais en venir ? Au fait que rien n’est perdu. Que bientôt, et la mécanique est en fait déjà bien rodée, nous jouerons à des jeux AAA++ derrière lesquelles veillent quelques vieux briscards à l’inventivité fertile. Alors, nous pourrons sereinement aborder une nouvelle ère en matière de plaisir, une ère de plaisir total.