Accorder davantage de place aux questions de société et d'environnement
Les mesures prises en ce sens ces dernières années ne sont pas assez contraignantes et reposent sur le volontariat. Pourtant, nombre d'entreprises et d'institutions financières à travers le monde se sont engagées à accorder davantage de place aux questions de société et d'environnement dans leur stratégie. Quelques centaines ont même signé des engagements tels que les principes des Nations unies pour l'investissement responsable (PRI). En France, dans la continuité du Grenelle 2, la rédaction d'un rapport " développement durable " sera obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés. Mais ne nous leurrons pas, la qualité des informations déçoit.
Beaucoup de rapports relèvent de la cosmétique. Au niveau mondial, sur les 20 000 entreprises suivies par l'agence Bloomberg, plus de 75 % ne communiquent pas sur ces questions. La demande de la coalition est simple : que les États proposent " des mécanismes efficaces pour que les investisseurs puissent demander des comptes aux entreprises sur la qualité des informations publiées ". Pour se donner le meilleur écho possible, le collectif s'appuie sur des études publiées par Goldman Sachs et la banque allemande West LB. Ces deux protagonistes ont établi qu'il existait un lien entre la prise en compte du développement durable dans la stratégie des entreprises et leurs performances de long terme. Si même l'ogre américain de la finance Goldman Sachs découvre les vertus du développement durable, alors tout est possible.