Homeland: 1.03 Clean Skin
Dans le même temps, on en profite pour présenter un Brody un peu plus attachant, grâce à de tendres échanges avec ses enfants. Son traumatisme reste toutefois présent et ses difficultés au lit avec sa femme et son récit plein de gravité devant la caméra sont là pour en rendre compte. Pour autant, la série continue de prendre soin d’entretenir le doute sur son véritable état d’esprit et ses intentions en proposant des flashbacks confirmant le lien avec le terroriste Abu Nazir, sans donner non plus de vraies preuves d’une trahison.
En parallèle, la mission de la jeune « asset » de Carrie, malgré une issue prévisible, a bénéficié d’un suspense efficace et a très bien retranscrit cette idée de danger d’une menace invisible. La mort de la jeune femme a sinon aidé à présenter une Carrie plus sensible et fragile, l’évènement ayant un réel impact sur elle. La fragilité du personnage est d’autant plus mise en évidence avec sa frustration d’être mise à l’écart par son mentor, Saul. Sa détresse face au vieil homme, avant une réconciliation finale, était même particulièrement touchante. Je regrette toutefois toujours de ne pas voir Saul prendre un vrai rôle dans la trame de la série, surtout que Mandy Pantinkin est extra dans toutes ses scènes et ne demande qu’à être davantage exploité.
En conclusion, rien à redire. La série joue toujours aussi bien sur les apparences et crée un redoutable suspense. Dans le même temps, elle pense aussi à donner une vraie épaisseur à ses héros et parvient de la sorte à nous impliquer d’autant plus dans son récit.