Au FN, on dit n'importe quoi, l'important c'est de provoquer le trouble chez l'électeur.

A priori, il pourrait s'agir d'une petite erreur, d'une simple confusion de noms. En effet, interrogée sur RTL lundi soir, Marine Le Pen a confondu Pascal Lamy, président de l'OMC avec François Lamy, directeur de campagne de Martine Aubry et maire de Palaiseau. Rien de grave donc, en apparence. Et si ce n'était qu'en apparence ?

Parce que n'en doutons pas, Mme Le Pen est suffisamment au courant de la vie politique française pour savoir qui sont François Lamy et Pascal Lamy. En outre, le ton virulent et décidé de la phrase laisse penser que l'attaque était préparée à l'avance. La confusion n'a rien de fortuit, elle est voulue, et correspond à une vieille méthode de l'extrême-droite : créer l'amalgame et la confusion dans l'esprit des gens.

Bof, tout ceci n'est que secondaire pourrait-on se dire. Sauf qu'à l'heure où le parti de Mme Le Pen essaie de se présenter comme un parti comme les autres, ce genre de détail apportent du moulin à ceux qui comme moi, tentent de démontrer jour après jour qu'il n'en est rien. Pour l'extrême-droite, tut est permis, les mensonges, les approximations, les contre vérités, les amalgames. Peu importe que tout cela soit  démenti, l'important est qu'au final il n'en reste que l'écume : une majorité de personnes auront entendu les propos initiaux et pas la démenti.

Les vieilles méthodes continuent donc, mais il y a moins aussi grave : à ma connaissance (je n'ai pas écouté l'émission dans sa totalité), les journalistes n'ont pas relevé l'imposture. Si tel était le cas, cela pose de vraies questions sur la déontologie de ces derniers.