Pour le 10e anniversaire de l’attentat des tours jumelles de New York, le Centre de Culture Contemporain de Barcelone – CCCB, présente l’œuvre conceptuelle « mémoires fragmentaire. 11-S NY Artefacts dans le hangar 17 » de l’artiste barcelonais Francesc Torres. L’exposition peut être visitée jusqu’au 3 novembre.
L’œuvre de Torres s’organise autour de 176 images et objets qui font partie des restes de cette tragédie conservés dans le hangar 17 de New York. Cette œuvre est présentée de façon parallèle à l’Imperial Ward Museum de Londres, à l’International Center of Photography de New York et au Palais de Cibeles de Madrid. L’artiste cherche au travers de cette exposition à rappeler un fait qui a marqué le XXIe siècle.
Francesc Torres est né à Barcelone en 1948. Son œuvre fournie est marquée par le refus des codes que le pouvoir impose sur la violence et la guerre, qui selon l’auteur, fragilisent la mémoire collective sur des faits qui ont marqué la société et qui terminent déformés, altéré et médiatisés, provoquant une re-signification de la mémoire collective et finalement, l’oubli.
Pour Torres, la guerre et la violence urbaine ne sont que l’expression sophistiquée et civilisée d’un processus plus complexe de destruction de mémoire collective, dont la manipulation fixe dans l’inconscient collectif la violence admise par le pouvoir. Pour le pouvoir et les médias de communication les actions exercées par les citoyens pour réclamer leurs droits sur l’espace public sont considérés comme violentes mais, néanmoins, la mortalité due à la fin et au manque d’eau dans les grandes communautés de la planète ne le sont pas.
Dans ses travaux, il explore de façon intéressante la rapidité et le vertige qu’elle produit, en simulant le rythme avec lequel change l’attention des sociétés, produit du bombardement des informations. C’est un intéressant travail de déconstruction des formes discursives du pouvoir, au travers d’images fonctionnant comme des flashs pour le cerveau et qui nous incitent à développer un regard différent.