Pour une contraception gratuite, c'est l'un des appels de 2 mutuelles, la MGEN et la LMDE (La Mutuelle Des Etudiants) pour défendre les droits des Femmes à la santé. Fermeture de centres de planification familiale, augmentation du nombre d'IVG chez les adolescentes, prise en charge insuffisante des contraceptifs par l'Assurance-maladie, éducation sexuelle inexistante à l´école...Face aux reculs inquiétants constatés dans l'accès à la contraception et à l'avortement, les deux mutuelles ont lancé le 18 octobre un appel aux pouvoirs publics et une pétition pour le droit des femmes à un accès universel et égalitaire à la santé.
■Le non remboursement de certains moyens de contraception ne permet pas un réel choix et l'offre oriente la demande, organisant ainsi le maintien au sein d'un modèle contraceptif où la pilule et le stérilet sont le plus couramment prescrits
■Le nombre et les moyens des centres de planification sur le territoire ne permettent pas de garantir à toutes les femmes, notamment les plus jeunes, d'être conseillées et d'accéder gratuitement à un moyen de contraception et de façon anonyme
■L'accès à l'IVG n'est pas égal sur tout le territoire. La réorganisation hospitalière et la fermeture de centres d'IVG ne font qu'aggraver une situation déjà compliquée. En effet, de nombreuses femmes ne peuvent pas obtenir de rendez-vous dans les délais prévus par la loi du fait du manque de personnel et/ou du refus de certains praticiens de réaliser des interruptions volontaires de grossesse
Les mutuelles parlent de « double recul préoccupant », recul du droit à la contraception et recul du droit à l'avortement et demandent aux pouvoirs publics de développer des programmes de prévention à tous les âges de la vie, de la maternelle, au grand âge, s'appuyant sur la relation à l'autre, le respect des choix de vie, de l'orientation sexuelle et des identités de genre. Les mutuelles rappellent la loi du 4 juillet 2001, qui prévoit l'obligation de « dispenser une information et une éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène ».
Garantir un suivi gynécologique à toutes les femmes sur tout le territoire et à tous les âges de la vie par la présence de praticiens assurant ce suivi sur tout le territoire sans dépassement d'honoraires, le développement de la formation des praticiens et des sages-femmes concernant leurs actions de prévention et la mise en place d'une consultation gynécologique gratuite pour toutes les femmes de 50 ans.
Garantir la gratuité de l'ensemble des moyens de contraception disponibles y compris les préservatifs féminins et masculins dans le cadre de l'assurance maladie pourrait permettre à chaque femme d'accéder au moyen de contraception qui lui convient, de préserver son intimité et ainsi d'améliorer l'état de santé des femmes.
Enfin, les mutuelles appellent à la garantie du droit à l'avortement sur tout le territoire avec un accès à des structures de proximité capables de prendre en charge les femmes dans les délais prévus par la loi.
Source: Communiqué MGEN (Visuel), LMDE (Vignette)- Signer l'appel